BLANC, BLANC, BLANC LE GOÉLAND ....

23 décembre, midi, 20°C
23 décembre, midi, 20°C

 

 

 

 

Pas de focale longue

sous la main

mais la lumière est belle,

à midi, au bord de

l’étang de Leucate.

 

 

 

 

Il n’est pas rare d’apercevoir quelques groupes de flamants en cette saison à hauteur des rares parcs à huîtres du site de « Cap Leucate ». En été, ce sont plutôt des Hollandais sur leurs planches à voile. Normalement, les individus « basés » en Europe (je parle des échassiers) quittent nos contrées vers la fin octobre pour rejoindre, jusqu’en avril, la terre africaine, enfin, sa partie vaseuse. Mais quelques-uns restent chez nous : il s’agit presque exclusivement de la variété roseus, la plus claire (blanche et rose) de l’espèce Phoenicopterus ruber.

 

Aujourd’hui, il faisait plus de 20 degrés au soleil et le soleil était partout !

 

Cet étang est peu profond ; au Moyen Âge, on le traversait à pied.

 

Il abrite quelques parcs à huîtres mais les marayeurs « importent » chaque matin des camions frigorifiques entiers de bivalves de l’étang de Thau voisin, les fameuses Bouzigues. Ils les plongent dans leurs viviers d’eau courante et .... tout le monde est content. De toute manière, les naissains sont presque tous originaires de la côte atlantique, les conditions étant très défavorables en Méditerranée, tant pour le captage naturel que pour des écloseries surveillées. Et un problème viral est omniprésent, entraînant une très forte mortalité des jeunes individus (Herpèsvirus).

 

M’en fout, de novembre à avril – pas seulement à cause des mois en « r » - nous en mangeons souvent : elles sont alors moins salées qu’en été, pas du tout laiteuses et spontanément fraîches. Nous les dégustons généralement avec le Blanc de Coume Majou, Cuvée Civale, ou avec un sylvaner alsacien. Il va falloir que je m’approvisonne en bon Muscadet et en Gros Plant aussi, mais les priorités sont ailleurs pour l’instant. Ah oui, j’oubliais : comptez 5 € le kilo

(càd 12 moyennes environ) achetées sur place. Pourquoi s’en priver ?

 

Et voici la petite anecdote sans laquelle mon blog ne serait pas mon blog mais une blague ou un gag : la mère de mes deux fils était vétérinaire quand elle était petite. C’est vous dire qu’elle sait suturer, ce qui a son intérêt quand on aime les huîtres.

 

Une dizaine d’années après qu’elle m’ait donné mon C-4, elle séjournait dans un appartement au-dessus de Bourg-St-Maurice durant la période des fêtes de fin d’année. Elle est entretemps devenue propriétaire d’un agréable duplex dans le village d’ailleurs. J’avais réservé par là un petit studio avec ma fille et nous venions d’y arriver en voiture, ayant acheté dans la vallée des fruits de mer soldés en ce lendemain de la Noël, avant les réapprovisionnements pour le « rush » de la

St Sylvestre. Il est facile d’en garder à 1600 m d’altitude vers la fin décembre.

 

Et bien entendu, après la fatigue du trajet (Bruxelles-Savoie) et dans la hâte d’engloutir les coquillages, mon couteau tout neuf atterrit dans le gras de la « duim-muis » gauche, éminence thénar en français, me permettant, entre les tendons intacts, d’apercevoir au moins un métacarpien. Bobo et sang partout, légère inquiétude de ma fille, et, soyons honnêtes, un mal de gueux.

 

Un petit coup de fil plus tard, la serviette-éponge déjà dégoulinante de sang, c’est à l’autre bout de la station que je rejoins la doctoresse Verhegge .... trousse de couture de voyage en batterie et liquide-vaisselle prêt à me désinfecter. Moi j’ai serré les dents. Elle a mis trois jolis Donati pour resserrer les lèvres, avec du fil d’Ecosse d’un beau rouge Solferino et il n’a fallu que deux jours pour que le magnifique cordon de lymphangite se résorbe sous l’effet de crèmes antiseptiques à la chlorhexidine appliquées sur la peau, alors qu’il filait vers mon coude. J’ai peu utilisé le bâton de la main gauche pendant les premiers jours ....

 

 

Merci Patou, et à la prochaine fois !

 

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Patou (jeudi, 27 décembre 2012 22:34)

    Et tu oublies de mentionner l'aiguille à chaussettes dont le bout mousse peinait à traverser la peau. Tu n'as pas bronché, mais la sueur perlait. ET le plus beau, c'est l'absence de toute infection et la cicatrisation parfaite 2 jours plus tard... J'en étais la première étonnée!