SILENCE, ON MANGE !

Tourtine et cassoulet
Tourtine et cassoulet

 

 

 

Je vous l’avais annoncé (ICI) :

« Il n’est pas de bon cassoulet

qu’en Toulouse ou Lauragais.

Même à Villasavary,

le coco nous plaît aussi ... »

 

 

 

Si les « bourguignons » et autres daubes servent de juge de paix aux vins rouges, notre cassoulet aux multiples confits s’accomode de quasiment tous les crus, de toutes les couleurs.

On peut en boire à s’en péter la glotte, avant même que péter ne finisse par éjecter la crotte.

 

Sur ce trait d’humour d’une finesse éprouvée, je vous livrerai le nom du vin qui accompagna ce plat roboratif. Il s’agissait une fois encore d’un Bandol. Mon goût prononcé pour ces mourvèdres d’exception ne se démentit pas mais il comporte un biais. Au plus fort de mon bien-être financier (long time ago), ma cave perso devait bien contenir 7 à 800 bt de Bandol rouge. Et c’est son reliquat que je bois, maintenant que disette nous fait la causette, à moi et ma Cosette.

 

En l’occurence, c’est en pensant à François Peyraud et sa femme, qui nous y prépara un « grand aïoli » d’anthologie au milieu des années ‘90, que nous avons dégusté une « Cuvée Tourtine » 1985 du Domaine Tempier.

 

Le niveau avait baissé jusqu’à mi-col – pas de screw-cap à l’époque, hélas – et il fallut bien-bon 20 minutes de carafage au vin pour perdre son attaque volatile. Entretemps, l’orangé de la robe avait repris des nuances plus carmin (ah, les phénomènes rédox sont compliqués).

 

Tourtine, c’est le lieu-dit où le couple habite, à mi-pente vers le Castellet, en vis-à-vis du Château Romassan qui lui fait face sur le piémont du Plan. C’est aussi le nom d’une cuvée à forte majorité de mourvèdre, sur un sol argilo-calcaire bien exposé. Elle représente toujours la face la plus « vive » (= acide) des vins du domaine, et me plaît donc beaucoup.

« I have a sour tooth ».

Ce flacon-ci terminait sur des tannins un peu asséchants, résultat sans doute de la bouteille “couleuse”, mais le milieu de bouche fit merveille sur la saucisse de Toulouse et sur les cuisses confites.

 

Pour terminer comme j’ai commencé, en finesse,

j’ai profité de l’exemple du prêche dominical

pour écrire ma péroraison :

« Il ne faut pas péter plus haut que son cul

Car vous tous, à bon entendeur, Salut ! »

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Juicer Review (vendredi, 19 avril 2013 10:39)

    This is a great write-up! Thanks for sharing with us!