LE RAZÈS LIMOUXIN

« .... On était bien loin

de la ville
On n’entendait que des notes
Et le bruit de nos bottes
Sous la pleine lune immobile .... »

Le jour « J » approche .... d’après les insensés et les mystiques. Moins effrayé que Jean Barois, bien que plus proche du Gard (hihi), je prends une assurance auprès de l’Eternel en vous montrant cette belle trouée vers Bugarach, à 40 jours de la fin annoncée du monde.

La départementale 623 va pénéter dans Lauraguel (50 km/h !) et sa voûte de platanes nous invite à lever le pied : bien sûr les troupes allemandes aimaient marcher à l’ombre et ont dû maintes fois remercier Bonaparte, en ’70, en ’14 et aussi lors du dernier conflit, d’avoir si bien à propos bordé les pénétrantes de cette canopée dispensatrice de fraîcheur. Mais le point culminant des Corbières nous rappelle notre juste taille, sorte de vanité sans crâne ni squelette.

Moi, au sortir du village, je sais que les bulles du crémant et de la blanquette nous attendent dès la descente vers Limoux. Autant je vous ai livré ma piètre opinion des rouges de cette région de l’Aude, autant j’apprécie les jus des chardonnay, chenin et autre mauzac de ce coin de terre.

Qu’ils soient tranquilles ou effervescents,

traditionnels ou ancestraux,

super secs ou bien doux,

les moûts de Limoux sont très à mon goût !