ET VOILÀ LE TRAVAIL

 

 

 

 

En vue de la mise qui devrait avoir lieu courant décembre, nous sommes allés

cet après-midi soutirer le Maury au sein des bâtiments des « Vignerons de Maury » qui hébergent notre cuve. N’ayant pas pu élaborer

de ce vin en 2012

– quantité de raisin insuffisante -

il faudra bientôt que je fasse « place nette ».

 

 

 

 

 

 

En 2011, le chapeau de marc s’est effondré dans les heures ayant suivi le mutage. Ces choses arrivent ; en effet, c’est le dégagement carbonique qui maintient le chapeau au-dessus du vin, puis celui-ci finit par flotter tout seul. Parfois, et notamment quand le mutage arrête la fermentation à un stade où « l’organisation du chapeau » ne le rend pas encore insubmersible, il se désagrège et coule au fond de la cuve.

 

Certains confrères regrettent cet incident car il rend effectivement la cuve beaucoup plus difficile à soutirer ou en tout cas à « mettre au propre ». Moi, et certainement pour le VDN, je suis très heureux quand cela se passe car on peut prolonger la cuvaison au-delà de ce qui est prudent en temps normal, sans aucun risque de piqûre ou d’oxydation. Par contre, il faut se méfier de la surextraction.

 

Pour cette année 2011 donc, notre Cuvée Jolo a macéré .... très longtemps. Je ne vous dirai pas exactement la durée mais il faisait bien chaud quand on a réellement décuvé. Je l’ai donc qualifiée de « quintessence » et elle le mérite. Par contre, après ce soutirage-ci, il ne me reste qu’un petit 700 litres. Et nous allons en prélever une centaine pour faire élaborer du vinaigre de Maury mais chut ....

il ne faut pas le dire.

 

Avant un petit voyage en Belgique – l’équipe de Koen Thenaers chez Werco Wines a eu l’amabilité de m’inviter à « co-animer » leurs journées portes ouvertes à Ostende les 10 et 11 novembre, voir ICI -, j’ai donc été dire adieu à ma petite cuve dans cette immense cave.

 

Entretemps, le millésime 2010 de la Cuvée Jolo

se développe très harmonieusement.

Nous en avons bu une bouteille avec deux jeunes touristes de passage,

venus par hasard en visite à la cave après avoir bu notre vin

au restaurant La Luciole, à Luc-sur-Orbieu.

Ils sont restés plus de deux heures avec nous, et le Maury a terminé ses jours

sur de la Sacher Torte arrivée tout droit de Vienne

(courtesy of Susanne and Andreas)

et aussi sur de la Fourme d’Ambert, une révélation pour nos deux visiteurs.

Merci au passage à Hélène, Gilles et Marion pour la recommandation.

Vincent, François, Paul et les autres, eux, étaient absents .....