UN BEAU LIVRE , CÈP’AS TOUT D’EN PARLER

Quand je serai très riche ...

je resterai pauvre aux yeux des banquiers, mais ma bibliothèque se sera

enrichie de « beaux livres ».

Je lis beaucoup; enfin autant que la vigne, les obligations administratives du métier et mes rétines vieillissantes, ainsi que leurs amis mes corps ciliaires, le permettent.

 

 

Malheureusement, je lis surtout du « poche ».

Merci à M. Roger Costes, de la Librairie Torcatis, qui ne m’en veut pas de cette clientèle au rabais. Il sait que je fais un effort pour acheter un peu plus chicos quand je peux.

 

L’autre soir, tandis que Christine écumait les pharmacies de Gramat pour trouver les poudres de perlimpinpin qui allaient miraculeusement lui purger la vésicule des excès de table de l’avant-veille et rincer ses hépatocytes de tous les aldéhydes qui les engluaient, je me mis en demeure de passer au crible le point presse de la bourgade, et surtout son rayon « librairie régionale », ma foi bien fourni. Outre mon goût pour les bouquins, je ne voulais pas me rendre complice d’un achat de remèdes de rebouteux, ce travers si français. Je lui avais déjà recommandé et le bicarbonate, et un rien de paracétamol, et quelques gélules d’un mélange enzymatique à haute activité lipolytique, amylolytique et protéolytique, qui fait partie intégrante de la panoplie du vigneron voulant respecter ses obligations sociales. Mais las, la Civale ne tient jamais compte de mes conseils professionnels : elle est née dans cette Montagne Noire qui abrite les alambics de la famille Fabre, les cornues de Boiron n’étant pas loin non plus.

 

Me voilà donc propriétaire de l’opus illustré ci-dessus. Son auteur, Benoit Peyre, se présente comme un photographe et écrivain, mâtiné de mycophile averti et de mycophage invétéré. Les photos sont somptueuses, imprimées sur du papier glacé de qualité « tirage photographique », les textes sont concis et humoristiques, bourrés de calembours pires que les miens, le style est enlevé.

 

Il est publié à compte d’auteur : © Editions Benoit Peyre, 9 bd Edouard Lachaud à Brive ( F-19100) et vous pouvez le joindre sur benoit.peyre@wanadoo.fr. Le site : www.champi-passion.fr. Coût: 38 €.

 

Il m’a incité à me renseigner un peu plus avant. On appelle en fait « cèpe » ceux des bolets qui sont comestibles. Il s’agit des espèces Boletus edulis (cèpe de Bordeaux) et B. aereus (cèpe à tête noire) qu’on peut commercialiser sous le nom de l’espèce, et encore B. aestivalis (cèpe d’été) et B. pinophilus (cèpe des pins), tout aussi délicieux.

 

En Italie, si « riche » en appellations d’origine, il existe une IGP de la région de Parme, le Fungo di Borgotaro provenant du Val Taro (en théorie).

 

Et puis, il ya les cèpes identiques à ceux que nous a servis l’an passé mon excellent ami Denis Boireau, le Tylopilus felleus, bien à propos appelé « cèpe de fiel ». Un seul de ces énergumènes, très difficilement distingable de ses cousins, vous donne un goût irrémédiablement amer à toute une poêlée ou à une casserole entière.

 

A propos, Denis, quand est-ce que tu nous rends visite ?

J’ai ramassé des champignons pour toi.

Comme je n’y entrave que pouic,

je les ai choisis bien reconnaissables :

leur chapeau est rouge et constellé de petites taches blanches.

Hey-ho, hey-ho, je reviens du boulot .....

 

 

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Commentaires: 3
  • #1

    Denis Boireau (mercredi, 31 octobre 2012 09:38)

    Helas, helas, ma triste vie de Parigot et de voyageur international continue a me tenir loin de tes PO.
    Desole pour la faute de gout avec mes bolets; maintenant je goute toujours a cru avant de mettre par megarde un Tylopilus felleus dans mes Boletus Pinophilus.
    Ta blague sur l'amanite tue-mouche n'est pas completement farfelue: sais-tu qu'en Anjou (ou j'ai grandi) on l'utilise/utilisait, en petite quantite, comme condiment dans les omelettes?
    Je partage pleinement ta recommandation pour le bicarbonate, seul et universel remede pour les problemes de digestion!

  • #2

    Thierry Charlier (jeudi, 01 novembre 2012 08:26)

    Ou est donc passe le temps ou les pharmaciens fournissaient le Vichy Hôpital en bouteilles capsulées , dans des casiers en bois ? En passant, pour Leon, les bouteilles étaient capsulées et non bouchonnées !

  • #3

    Juicer Review (vendredi, 12 avril 2013 11:18)

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