L’URINARIO, MON « BURLADERO » À MOI

Burlando si, burlando no .....
Burlando si, burlando no .....

 

Sur la place de

Saint-Laurent-de-Cerdans, en face de la fabrique de Vigatanes et non loin de la manufacture des « Toiles du Soleil »,

se trouve un petit endroit qu’affectionneraient Laurent Gerra et

– peut-être –

le doux Francis Cabrel :

l’urinario.

 

 

 

Il faut environ une heure et demie pour y arriver en venant de Corneilla, et il constitue pour moi une halte obligée avant d’aller chercher l’excellent jambon sec de chez Henri Nou.

En quelque sorte, on pourrait chanter avec les clandestins:

 

« Pa una ciudad del norte
Yo me fui a trabajar
Mi vida la deje
Entre mear y urinar.

Correr es mi destino,

Para burlar la vejiga ...

Mi vida va prohibida
Dice el urólogo ... »

 

Tout de suite m’est apparue la similitude des lieux – du caleçon au callejon – et je n’ai pas hésité un instant à vous traduire ma pensée par cette représentation graphique. On soustrait son appareil à la vue des élégantes du Vallespir derrière la prude cloison des toilettes publiques (photo 1) comme le cuadrillo se dérobe à la myopie du taureau derrière les planches du burladero, si besoin est.

 

Qui a été burlado ?

Je ne le sais trop mais je m’imagine bien sautant la barricade (photo 2) pour venir en aide à la brute, plutôt qu’au matamor. Je laisserais ainsi la place vide (photo 4) pour accueillir la « danseuse ridicule » (photo 3):

 

« Andalousie je me souviens
Les prairies bordées de cactus
Je ne vais pas trembler devant
Ce pantin, ce minus !
 

(...)

 Ce soir la femme du torero
Dormira sur ses deux oreilles ... »

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Patou (mardi, 30 octobre 2012 12:06)

    Quel dangereux métier...