UNE AFFAIRE SÉRIEUSE

 

 

 

 

 

 

Hier, jour de la Saint Luc,

nous avons décuvé le fruit de tout mon vignoble maurynate, fors les raisins qui rejoignent le Rivesaltes : une quinzaine d’hectolitres,

presse incluse, pour quasiment trois hectares de vignes relativement jeunes (1995) !

 

 

 

 

 

 

 

On comprend donc l’air sévère de la Civale, au moment crucial où le déclencheur fait clic, l’immortalisant au bout de son croc tandis que la porte claque. Bon, y’a un truc : elle n’est pas totalement gauchère et ce cliché est une mise en scène, pour la montrer sous son bon profil. Ensuite, je l’ai forcée à reprendre le taf, la meuf, à coups de trique. Nous n’avons donc fait qu’une courte pause, afin qu’elle puisse prendre la pose.

 

D’ordinaire, les raisins de Coumo d’en Miquelet me donnent la Cuvée du Casot et même un peu plus, rentrant pour partie dans l’assemblage de la Cuvée Majou. D’ordinaire encore, ceux du Clots d’en Couloms, juste en face, me livrent le Maury VDN et la majeure partie de la Cuvée Majou. Ils remplissent presque à ras bord la cuve que vous voyez ici (55 hl environ).

 

Cette année, pas de « d’ordinaire », ni grand ni petit : nous avons rempli à moitié le pressoir, cagette après cagette, et vers midi « la messe était dite ». Pourtant, je n’élaborerai pas d’Eglise de Coume Majou, le millésime ne s’y prêtant pas.

 

L’eau qui a manqué depuis avril se décide à venir à présent. Le département se trouve en « alerte orange », alors qu’on prévoit du vent marin (rafales à 100 km/h), des creux de 2-3 mètres au large de la côte et sans doute 80 mm de pluie en

48 heures ! A Ostende, on considèrerait cela comme une belle journée du mois d’août, avec quelques vaguelettes pour éveiller les crevettes qui attendent les filets de nos pêcheurs amateurs. Mais le système français est tellement basé sur le principe du parapluie – c’est le cas de le dire - et de la déresponsabilisation que tous les organismes un tant soit peu officiels prennent des précautions de démineur dans leur communication vers le grand public.

 

 

Mon billet suivant vous dévoilera l’aspect

qu’avait la Côte Rocheuse hier soir, au crépuscule.

A plus ....