CE SIECLE AVAIT 56 ANS, MOI AUSSI

La salle du restaurant version 2012
La salle du restaurant version 2012

 

 

Déjà ce bon Léon se foutait bien des Parthes.
Et du faux-cul déjà par maint endroit
Ce brave viticulteur sortait du cadre étroit ...

 

 

 

 

Pardon, Totor, pardon, grand homme !

Kléber Haedens doit se retourner dans sa tombe. Mais je m’en fous.

 

Effectivement, deux événements d’importance bouleversent la vie perpignanaise aujourd’hui : Joe Lovano joue ce soir au Théâtre de l’Archipel et moi j’ai 56 ans. Normal, je suis né en 1956. Et tous ceux de ce millésime ont eu, ou bien auront, 56 ans avant la fin de l’année, je vous l’assure.

 

Donc, c’est hier soir que Madame Mère et Christine m’ont emmené manger ... dans le meilleur restaurant du département, je ne vexe personne en disant cela et je ne pense pas qu’un gourmand honnête puisse contester cet avis.

 

Le chef a repris l’enseigne au bout du pont Joffre il y a une dizaine d’années environ, alors que la gloire du Chapon Fin pâlissait – elle devait beaucoup à feu André Parcé, à son enthousiasme et à son entregent – et alors que Jean Plouzennec et Didier Banyols, secondés par Marie-Louise et Rachel, ne faisaient déjà plus les beaux jours de la promenade cérétane. Depuis lors, le macaron ne l’a plus quitté et nous savons tous, comme lui, que seul l’exiguité des lieux l’empêche de décrocher d’autres distinctions encore. On s’en moque d’ailleurs.

 

Il y a trois facteurs essentiels à ce succès : le talent de Christophe Comes, la qualité de ses approvisionnements - notamment les légumes de saison « made in papa » - et l’ambiance qu’il a su favoriser. En plein accord avec la cuisine, Carinne et Hervé vous y offraient en salle un ballet de connivence, de gentillesse, de familiarité respectueuse incroyable. Au départ de la première, une autre figure féminine est venue la remplacer, trouvant petit-à-petit ses marques dans le ballet gastronomique. Nous ne l’appelons pas encore par son « petit nom ». Et quand le second s’en est allé officier vers d’autres cieux aussi, c’est Vivien qui a débarqué d’Ernest Wallon, comme si tous les piliers du Stade venaient d’un seul coup défier les « sang et or ». Bon, il paraît qu’il vit avec une Catalane, on peut donc respirer un peu du côté d’Aimé Giral. Vous imaginez Jérome Porical qui deviendrait d’un coup sommelier chez Pierre Gagnaire ?

 

Vous m’avez compris, moi qui ai le gabarit d’un ouvreur empâté, la vitesse d’un arrière sur le retour mais néanmoins la roublardise et la mauvaise foi d’un talonneur toulonnais, je suis rassuré après la soirée d’hier : « Galinetta, un peu comme Marinetta, sera sempre Galinetta .... ». Nous y avons excellement mangé, très bien bu et même notre « vioque » n’a eu qu’une petite réserve : la coexistence des couleurs orangé et vert olive dans les niches qui ornent la cloison séparant pratiquement la salle en deux salons.

 

Merci à toute l’équipe pour une soirée fastueuse

et l’excellente atmosphère que vous avez su perpétuer.

 

 

 

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