PLUTÔT QU’UNE SIESTE

Six heures du matin: " Silence, on mute !"
Six heures du matin: " Silence, on mute !"

 

 

 

 

Août 1936, Zinoviev et Kamenev dégustent.

Léon, lui, est déjà au Mexique, où un Catalan finira par l’assasiner.

Son fils lutte depuis Paris. Pas de confession publique donc.

Celle-ci est la mienne ... et un grand message d’espoir optimiste.

Oui, oui, Luc Charlier, optimiste. Tu entends cela, Nicole ?

 

 

 

 

 

 

 

Vers 6 heures ce matin, nous avons muté le Rivesaltes 2012. Nous, c’est Christine, endormie, frileuse, mais qui a pris des photos toutefois, et moi. Bien entendu, à 22 heures hier soir, ce n’était pas encore l’heure, et à deux plombes du mat. non plus. Saloperie de moût !

 

Vers midi, j’avais la dalle et comme une  « tension ». Généralement, cela signe un début d’hypoglycémie et de la fatigue. Temps de penser à l’apéro – un « ambré » maison, Cuvée PMG (« pour ma gueule »). En outre, devant l’augmentation du tabac à rouler – je suis en principe non-fumeur – je savoure les derniers grammes de Samson (« Een leeuw van een shag ! ») agrémenté de l’herbe aromatique du Tarn & Garonne qui rend moins con que le Ricard. Merci Françoise : Vive les goudous quand elles sont comme toi !

 

Ensuite, ce fut le Domaine du Galantin 1990, Bandol AOC de la famille Pascal, au Plan-du-Castellet. A température de cave (21°C pour le moment), ses tannins paraissent un peu fluides même si le milieu de bouche est une vraie caresse. Rafraîchi (manchon frigorifique sorti du congélateur), la bouteille est par-fai-te. Bon, d’accord, ce mourvèdre à 85 % n’a que 22 ans d’existence !

Merci à Lili et à Achille pour le nectar.

 

Que se passe-t-il ?

 

Loïc, celui de mes enfants qui me ressemble le moins, est venu passer une semaine de vacances ici avec sa copine. Ils ont beaucoup ... dormi – même que les draps s’en souviennent comme pour « Il était une fois ».

Ils ont un peu vendangé. Ils ont fait honneur à la bonne chère de la maison.

Ils ont fait de la plongée sous-marine au large de la Costa Brava (- 20 mètres) et de la randonée pyrénéenne au Puigmal (+ 2913 mètres). Et j’ai écouvert un fils épanoui, Master en poche, et communicatif, ce qui est nouveau pour moi.

On t’aime, Loïc.

 

Johan, l’aîné – il paraît que c’est lui que je préfère, d’après les crétins ; comment peut-on choisir entre ses enfants ? – a tout jeté par terre, et il fait le tri : métier, amours ... et en plus des petits soucis de santé secondaires le perturbent. J’attends sa venue, annoncée, avec impatience.

 

Virginie, La Loute, ne donne aucun signe de vie : «  Les convoyeurs attendent ». De toute façon, à près de 22 ans, elle n’écoutera aucun de mes conseils et n’entendra même pas mes avis. Dur-dur d’être le Papounet Chéri d’une grande ado adulte !

 

Christine, dont le nombre de restaurateurs ne cesse d’augmenter et qui « monte en puissance », se lasse de la lenteur (toute relative) de ses progrès et me tanne .... parce qu’elle ne gagne pas suffisamment sa vie. Pourtant, ses clients sont enchantés, lui sont fidèles et nous adressent de gentils compliments. Ce n’est pas sa faute si les gens dépensent moins pour le moment, sauf pour acquérir des conneries électroniques et des gadgets vestimentaires fabriqués par les esclaves modernes, « Made in China ».

 

Alors que nous avons vendu en 11 mois plus de vin que notre production de 2011, et que nous équilibrerons les comptes – enfin, je le pense – pour la première fois depuis que je suis installé ; alors que les compliments continuent de nous parvenir tant dans la presse que dans le Guide Hachette et qu’en restauration ; alors que les coûts sont en diminution ... notre organisme bancaire fait toujours le difficile et notre « conseillère » n’en a toujours rien à cirer de ce qui se passe, inaccessible qu’elle est entre deux heure de table, réunion ou RTT !

 

Au-delà de ma haine pour le système bancaire – qui ne l’emportera pas au paradis – je veux adresser un éclatant message d’optimisme : c’est bien dans le besoin qu’on reconnaît ses amis.

Notre situation comptable est saine : nos actifs, même estimés de manière prudente, couvrent 5 à 6 fois notre dette aux tiers et les coûts de production sont contenus. Les ventes ont doublé par rapport à celles de l’année passée (en volume), et quadruplé par rapport à 2009-2010. Mais nous sommes encore toujours peu « liquides ».

 

J’ai fait appel à l’amitié pour pouvoir régler dans des délais raisonnables les frais de vendanges, et notamment les pauvres bougres qui cueillent le raisin chez nous, pour subsister par leur travail au lieu de profiter du système. Hormis Michel et Marc (avec toute sa famille), qui nous offrent un soutien massif et chronique depuis le début, d’autres ont répondu présent à nouveau. Il y en a que je ne cite pas, mais je remercie tout particulièrement Michel (un autre) et Karyn, ainsi qu’Yves et Alain.

 

La période des « remplissages de cave » arrive, qui voit finir la saison des vaches maigres – l’été pour nous. De même, le traiteur Fonteyne The Kitchen, pour qui nous élaborons des cuvées spéciales à son étiquette, devrait nous réitérer sa confiance.

 

C’est donc avec optimisme – et un peu de fatigue toutefois – que je dis merci à tous ceux qui nous soutiennent et que j’entame une nouvelle campagne, la NEUVIÈME déjà du Domaine de la Coume Majou. 

 

 

A PLUS !

 

 

 

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Commentaires: 3
  • #1

    Patou (mercredi, 03 octobre 2012 18:22)

    Bravo les Corneilliens!! Doe zo voort, comme on dit chez nous.

  • #2

    Luc Charlier (mercredi, 03 octobre 2012 20:36)

    Cornaillanais, ma chère !

  • #3

    Loïc (jeudi, 04 octobre 2012 02:23)

    Bravo Domaine Majou, or is it Dominion Majou?
    Cornouillards, je vous félicite!