IT’S OVER, PEOPLE !

 

Les vendanges sont terminées ... en un peu plus de quatre journées !

L’image ci-jointe vous montre quelques coups de sécateurs au

“Clots d’en Couloms”,

un très beau jeune grenache (1995) sur l’appellation Maury.

 

 

Bon d’accord, on est en bordure de vigne et il y a quelques inules visqueuses, absence de désherbage chimique oblige.

 

J’ai rendu visite à Jean Gardiés hier soir – très jolie dégustation une fois encore chez notre maître à tous – et il me confirmait qu’il venait également de terminer sa campagne, avec la plus petite récolte depuis la création de son domaine en 1993 et, apparemment, depuis plus de 30 ans pour tout le département.

 

D’habitude, j’entame la vendange de Maury vers le 22-23 septembre, en laissant le Roc Blanc (Estagel) sur pieds, comme une espèce de « sentinelle ». Cette fois, la messe était dite dès le 21, avec 15 jours d’avance sur mes 7 millésimes précédents.

 

Comme nous commençons à avoir une grosse demande sur le rosé – ce qui est dangereux vu le caractère aléatoire de ce marché, lié aux conditions atmosphériques – toute ma vigne de syrah a donné cette couleur cette année, ainsi que la petite quantité de maccabeu, cépage très fragilisé par le temps. Il sera de couleur assez sombre, tirant sur la cerise et se présente de manière très aromatique pour l’instant. Il faudra voir son profil lorsqu’il aura mangé tous ses sucres, bien sûr.

 

Il y a une toute petite cuve de carignan exceptionnel, assez voisin de l’an dernier en fait, qui a presque fini de fermenter. Cela donnera certainement un peu de Loute de Coume Majou.

 

Nous avons une autre cuve – même pas à moitié pleine – représentant principalement les raisins du Roc Blanc. Elle est déjà fort extraite et je vais tenter de finir une vinification « du bout des doigts », une première au domaine où nous demandons d’habitude au chapeau de marc de nous donner tout ce qu’il a. Sur 2012, il me semble que ce serait une erreur.

 

Enfin, on a terminé d’encuver vendredi dernier la matière première pour mon Rivesaltes grenat 2012, en fait la vigne qui donnait naissance au Maury jusqu’à présent et que j’ai fait reclasser, une vendange extrêmement riche, ainsi que l’essentiel des grenaches récoltés sur Saint-Paul-de-Fenouillet.

 

Je vous tiendrai au courant des progrès de ces cuves dans les semaines qui suivent. Contrairement à ce qu’on entend à droite et à gauche, je n’éprouve pas de problème de couleur et les moûts en fermentation me donnent plus de satisfaction que les jus rentrés ne le laissaient supposer. Il faut dire que les températures extérieures modérées et le petit volume de la vendange ont permis au groupe de froid de bien faire son travail. La phase pré-fermentaire prolongée a ensuite débordé vers des départs en fermentation très progressifs, sans à-coup. Je pense que c’est un gage de finesse dans notre région.

 

Bon, assez écrit, on va « faire la cave » à présent.