UNE BIEN PETITE VENDANGE !

Attelage à Fourtou
Attelage à Fourtou

Je savais que la récolte serait maigre. Partout dans le département, on parle de 50 % d’une quantité « normale », mais il y a la part d’intox. destinée aux pouvoirs publics, dispensateurs d’aides en tout genre, bien dans l’esprit de la république de France.

 

 

Toutefois, chez moi, je pense que nous n’atteindrons pas le tiers de la moyenne des sept millésimes précédents, pourtant pauvres.

 

Les raisons en sont simples et j’en assume la responsabilité. J’ai choisi des vieilles vignes de coteau, maigres et très sensibles à la sécheresse du sol et au dessèchement des grappes par la tramontane, car je suis convaincu qu’elles génèrent de grands vins. Des années comme 2008, 2009 - et encore plus 2012 - me le font payer très cher en termes de rendement.

 

En outre, comme nous n’utilisons plus du tout de désherbant depuis 4-5 ans, l’envahissement par la végétation adventice, souhaitable d’un point de vue écologique et qualitatif, impose une lourde concurrence à la vigne. Et, cette année, j’ai été tellement accaparé par le développement commercial du domaine, indispensable pour assurer sa survie, que je n’ai pas eu le temps matériel de nettoyer continuellement à la débroussailleuse les parcelles qui auraient dû l’être. Il y a donc ici un petit peu de « défaillance humaine » à prendre en compte.

Personne ne m’aide pour cette tâche, relativement agréable mais grande consommatrice de temps et épuisante en cas de grosse chaleur. Il ne faut pas la confier à n’importe qui car on peut sérieusement endommager les pieds de vigne en cas de nonchalance.

 

Enfin, nous n’avons plus posé d’engrais depuis 2 hivers, soucieux de diminuer le risque de maladie cryptogamique d’une part, mais aussi de limiter les frais de production. L’essort du géant chinois a en effet considérablement renchéri le prix de la fumure, même organique. Il rentre dans mes plans de recommencer cette année.

 

Sur cette illustration, vous apercevez TOUTE la récolte du Rec d’en Fourtou, un carignan de 70 ares, planté en 1977 et qui donne du raisin très savoureux, normalement bien gorgé d’eau.

Cette année, sans aucune maladie, vous avez devant vous les 50 caisses ( ! ), soit moins de 600 kilos, récoltées sur ce site. Heureusement, la qualité en est enthousiasmante et je pense qu’il participera de la Cuvée La Loute,

c’est vous dire.

 

Entretemps, notre attelage en est à sa huitième campagne :

c’est solide, le « japs » !

 

 

 

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