A L’ARRACHAGE

Ravages sur le vieux grenache
Ravages sur le vieux grenache

Ce que vous apercevez est

la parcelle cadastrée C 2254 et 2255 à Estagel, plantée en 1963 et qui ne m’a donné que ....

très peu de raisin depuis 2005.

 

 

C’est dommage, car les baies sont délicieuses chaque année au début septembre, n’attendant que 10 jours de plus pour devenir réellement succulentes (au sens propre) .... Hélas, ce sont presque toujours ces cochons de sangliers qui les mangent, avec la complicité des chevreuils.

 

En 2005, année de mon implantation, ils n’en est RIEN resté le mardi matin pour mes vendangeurs alors que mon inspection du dimanche soir avait été très prometteuse. Le joyeux Saburo Inada m’avait accueilli à l’époque par ces mots : « Je t’ai vengé », en me présentant une assiette de rillettes de chevreuil. Qu’est ce que je l’ai savourée !

 

En 2006, c’est là que je me suis retourné avec le chenillard, utilisant pour survivre tout le solde du capital chance que Dame Nature m’a offert le jour de ma naissance. On a fait du rosé avec les raisins, cueillis très tôt.

 

En 2007 et 2008, une petite charge a échappé et a fait partie de notre Cuvée Majou.

 

En 2009, l’oïdium a profité d’un coin de vigne peu accessible au tracteur et ayant échappé à la vigilance de José pour s’immiscer.

 

En 2010 et en 2011, elle m’a donné le peu de Rivesaltes que j’ai produit.

 

Et cette année, il y a eu .... deux caisses de 12 kg de raisin.

 

Hélas, je vais m’en défaire cet hiver, comme j’ai dû le faire avec le reste de ce coteau maudit. C’est dommage car les raisins sont sensationnels mais je suis le seul propriétaire restant sur toute la Coume Majou, ce qui fait que les animaux ne sont pas dérangés par un trafic incessant, d’une part, et ensuite n’ont pas d’autre choix que de venir manger MON raisin.

La Loute se trouve non loin de là et je crains chaque année pour elle, même si le carignan plaît moins aux prédateurs. Le temps (et l’argent) épargnés seront réinvestis dans la syrah sur ce site qui, encore mieux débrousaillée, me donnera un peu plus de jus, et surtout sur la Loute, pour laquelle on fera du « cousu main », comme les deux papis qui me l’ont vendue : ils avaient 78 et 80 ans à l'époque.

 

Sur l’illustration, vous voyez cette belle vigne en perspective et ...

un pied dévoré. Il est réellement exemplatif de toute cette parcelle.

On finit par devenir fataliste mais j’en ai assez

que ces bébêtes viennent faire le .... Jacques chez moi.

 

 

 

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Commentaires: 2
  • #1

    ThierryCharlier (samedi, 08 septembre 2012 20:54)

    You can't win them all...

  • #2

    Patou (samedi, 08 septembre 2012 22:42)

    Obelix en aurait fait un festin (le pote d'Astérix, pas notre vieux cocker...)