LES VISITEURS DU VAL

Villars, 7 août 2012 (Photo : M. Delmée ©)
Villars, 7 août 2012 (Photo : M. Delmée ©)

 

A la première heure,

le crépitement du téléscripteur – menteur, c’est un e-mail silencieux – me fait parvenir le cliché en annexe.

Je l’ai à peine édité, à l’opposé de mes habitudes, car il respirait d’office l’harmonie.

 

 

 

« Et si mon domaine est moins poétique que le sien,

j’espère qu’on me pardonnera ce pastiche rimbaldien. »

 

Here I go :

 

C'est un trou de verdure où luit une piscine
Arrachant doucement des cri-cris aux grillons
 Agaçants; où le soleil, sur l'horizon qu'on devine,
Luit : c'est un joli Vallon au pied du Luberon.

 

Un vigneron, yeux mi-clos, tête chenue,
Et la nuque baignant dans la lumière des cieux,
Sommeille ; il se tient debout dans l'ombre bienvenue,
Calme parmi les lauriers roses, comme rêvant un peu.

 

Ses pieds n’apparaissent pas devant le seuil. Tenant comme
on soutiendrait un ami malade, mais ce n’est pas un homme :
C’est la Civale, qui se dore sous le porche : elle n’a plus froid.

 

Les arômes font déjà frissonner leurs narines;
Ils posent sous le soleil, parmi les essences fines,
Tranquilles. Il ont une grosse éponge à la place du foie ...

 

Merci à Michel et Karyn pour une « étape » pleine de chaleur. Ma vie a connu bien des détours depuis ces .... cinquante dernières années. A chacun tournant, à chaque carrefour, des émerveillements nouveaux sont venus me consoler des déceptions.

Rien ne va jamais aussi mal ni aussi bien que ce qu’on croit, dit-on. Moi, je pense que le sort, la vie, le destin – c’est vous qui choisissez l’option – s’ingénie à nous faire du tort. Mais c’est notre force de pouvoir faire front dans les moments pénibles, puis de les oublier, et de magnifier ce que cette même existence

– ici, c’est moi qui ai choisi le mot – nous offre de bon.

 

Je n’avais jamais autant lutté, jamais consenti autant d’efforts, jamais ressenti autant d’angoisse que depuis ces sept dernières années,

au seuil de mes huitièmes vendanges.

Mais je n’avais jamais joui d’une vie plus pleine, plus intense non plus.

Je souhaite que cela puisse durer ... au moins un peu.

Et nos petits détours vauclusiens font partie de ce que la vie offre de bien !

 

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