PAS CANNONBALL, SIMPLEMENT CANON®

Jazz with Vauban (Photo : © C. Civale)
Jazz with Vauban (Photo : © C. Civale)

 

 

Dans des conditions d’exposition difficiles, et sans attendre la “recharge” complète du condensateur de son flash, la Civale vous offre l’image ci-contre.

J’ai dû « bidouiller » pas mal

pour la rendre publiable.

 

 

 

 

 

«  .... Le 16 juillet 2012, vers les neuf heures du soir, un quartet* ibérique,

las de jouer, s’apprêtait à remballer devant le glacis du Château Royal .... »

 

Là, je vous en bouche un coin ! Tout le monde reconnaît le rythme d’un grand auteur dans cette adaptation d’une entame de roman ; ce ne peut donc être moi. S’il ne s’agit pas des « jardins d’Hamilcar », vous n’êtes cependant pas loin. Je vous aide : oeuvre écrite par le plus grand prosateur français en 1869 et comportant un sous-titre, « histoire d’un jeune homme ».

 

Je sais aussi qu’on ne dit pas quartet en français mais quatuor. Je m’en moque, ces quatre musiciens espagnols/catalans jouaient du jazz, et du bon. Par deux fois, nous leur avons glissé la pièce ; pièce et non billet car nous sommes « légers d’argent ». N’y voyez pas une once d’avarice ou un fifrelin de radinerie, ni même la moindre tightfistedness.

 

Au passage, leur cover de Bemsha Swing était excellent, même si Max Roach est remplacé pour l’occasion par un ... banjo en soutien rythmique. Cela sert de poser les vigatanes bien à plat sur le sol. C’est d’ailleurs le père de Michel Colucci qui lui a enseigné que « la bonne longueur pour les jambes, c’est quand les pieds touchent bien par terre ». A méditer.

 

De leur conversations avec quelques passants, nous avons déduit qu’ils avaient dû aller demander l’autorisation en mairie pour pouvoir s’installer au bord de l’eau – loin cependant des terrasses des cafés et restaurants. Elle leur a été accordée pour deux jours. Les moellons de schiste rendaient la chaleur acumulée au soleil durant la journée, alors que la nuit tombait à présent, nous caressant d’une douce tiédeur aux parfums d’embruns et de varech bien frais.

Le mur de Monsieur Vauban faisait un parfait front acoustique, merci à lui. Et nos lascars nous ont régalé une heure durant, à la fraîche, avant de s'octroyer une pause-pizza, financée par leur quête. Nous avons contribué une olive et un anchois en ce qui concerne Christine, quelques câpres bien triées pour moi, à leur pitance nocturne.

 

Au passage, notez que votre vigneron préféré – enfin, je l’espère –

se départit de ses vieux démons grammaticaux.

Contrairement à mon inclinaison spontanée

– je ne peux expliquer ces errances –

j’ai bien accordé anchois au masculin et câpre au féminin.

Goed zo !

 

 

 

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