LÉON DE CORTON

Ya bon Burgondia !
Ya bon Burgondia !

 

 

 

Et voici le grand retour,

à défaut de J. Lang,

de la « gauche Corton ».

 

 

 

 

 

 

 

J’ose à peine écrire ce billet, mais il répond à toute une série de remarques et me permet de narrer plein d’anecdotes, ce que j’adore faire.

 

La Taulier (voir ICI) ira « faire le beau » du côté de Ladoix la semaine prochaine, comme je l’ai fait jadis avec toute ma « crèche », setter compris, vers le milieu des années ’90. Puisse-t-il remettre le bonjour aux gens de là-bas de ma part. Bonne « partance », Jacques.

 

Je raconte par ailleurs (voir ICI) comment mon ami Jean-René Nudant avait reconnu et apprécié le « Renardes » 1985 de son rival Capitain. Et bien, moi, c’est le 1990 du même que j’ai bu hier soir avec un plaisir énorme et avec ... une côte de porc, en passant.

 

Oui, Messieurs, une « bête » côte de porc. Nous rentrions de la Chèvrerie des Chênes, bien connue des habitués de ce blog, en quittant la A 61 à Castelnaudary pour rejoindre la Haute-Vallée de l’Aude. Dans la montée de Villasavary, la boucherie Cathala & fils ne vous propose que du bon : hier, ce fut du porc dans le filet (475 gr pour deux côtelettes) et une pintade fermière d’un solide deux kilos, qui nous fera tout le début de semaine (potage compris). J’ai bouilli quelques petites pommes de terre nouvelles, ai grillé les côtelettes et fait revenir un oignon jeune avant de l’assaisonner d’un bon vin blanc croate (voir d’ici quelques jours pour plus d’info), puis de crémer ma sauce. Le tout m’a acquis – pour un temps – le sourire de la boulangère ; comprenne qui pourra.

 

Or donc, le Renardes de Capitain présentait une robe incroyablement dense encore (1990, bouchon comme neuf, donc aussi efficace qu’une capsule !) et un nez ayant perdu les arômes primaires de pinot – que Renardes n’a guère d’ailleurs – pour faire place à du goudronné, du vineux : miam, miam. Mais c’est en bouche que le goupil m’impressionna : une montagne de tannins feutrés mais pas totalement fondus, un poil de volatile en fin de bouche (sans exagération) et .... tous les stigmates d’un sulfitage qui a dû être généreux sans toutefois me donner mal au crâne. De la belle ouvrage. Accord parfait avec le porc, succulent et qui avait « bien goût à cochon » comme aime à le souligner Christine.

 

Ma première anecdote remonte à l’hébergement de Jean-René et Marie-Anne, en 1986 ou plus vraisemblablement 1987. Ils étaient de passage à Bruxelles et avaient rencontré à cette occasion la mère de mes fils, Patricia, qui portait de longs cheveux chatain très foncé (presque noirs). Notez en passant la bonne orthographe des adjectifs de couleur, un des casse-têtes du français. Une grosse année plus tard, ce fut mon tour de loger à Buisson ... mais accompagné alors d’une autre longue chevelure presque noire, qui allait devenir la mère de ma fille. Les Nudant n’ont pas fait la différence et une série de quiproquos s’ensuivit. Ils nous font toujours bien rire à l’heure actuelle.

 

La deuxième anecdote est savoureuse également. L’excellent Denis Boireau, dont la toute jeune amitié m’est chère et précieuse, s’est mis en tête que je n’aime pas le vin rouge de Bourgogne. Cette idée saugrenue provient de ce que j’ai à plusieurs reprises vivement critiqué des bouteilles de rouge provenant effectivement de la Côte d’Or mais tellement diluées, immatures, chaptalisées et boisées – on dit « fines et élégantes » dans la région – qu’elles m’avaient paru indignes. J’aime énormément le pinot noir, mais il faut qu’il soit bien fait et provienne de bons raisins : cela arrive dans moins de 5 % des bouteilles que j’ai l’occasion de boire chez les autres ! Nous sommes néanmoins tombés d’accord sur l’excellence des vins de la famille Rapet (et notamment de ses Vergelesses et Îles de Vergelesses), dont vous voyez une « vide » sur l’illustration. Or, le hasard a voulu qu’une bouteille identique – l’étiquette a changé entretemps – trônait, vide elle aussi, sur l’égouttoir chez mon ami Michel Ingels, millésime 2007 ! Les grands esprits se rencontrent.

 

Et je pense aussi, même si ce n’est pas du rouge, que les meilleurs Corton-Charlemagne sont issus de Pernand également, ou en tout cas de ce versant-là de la colline de Corton. De la provient mon opinion : « Quand je pense à Pernand, j’en prends, j’en prends ....., mais quand je pense à Serrigny, là, je n’en prends nenni ! ».

 

 

 

Vive le vin de Bourgogne, quand il est bon !

 

 

 

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