CINQ HEURES DU MAT’, J’AI DES FRISSONS .....

Un des espaces verts conçus par Alphand (Second Empire)
Un des espaces verts conçus par Alphand (Second Empire)

Mais moi, je ne claque pas des dents

ni ne monte le son :

je prends la souris et le clavier ....

pour vous parler de notre deuxième contact parisien,

qui se révéla séminal

comme disent les Anglo-saxons.

 

 

En effet, l’insomnie m’a pris cette nuit, fait rarissime chez moi. Il faut dire que, éreinté après 4 jours de « vie parisienne », je me suis offert la sieste entre

13 et 15 heures hier après-midi ... aidé par les herbes aromatiques des jardins de mes ami(e)s. Ça sent si bon le sud, quand on y redescend.

 

Christine avait repéré une cave dans le 17ème arrondissement au cours de son scouting trip virtuel et c’est sur le coup de midi trente que nous fuyons l’averse pour montrer la gamme à Emmanuel, le caviste récemment débarqué dans le quartier et chargé de gérer le magasin au jour le jour. Il écoute, pose des questions, semble surpris de certaines réponses et se déride rapidement pour nous parler lui aussi des vins qu’il aime, et un peu des nôtres après avoir dégusté. Sensibilité à fleur de peau, en voilà un qui se régale de faire ce qu’il fait : je pense qu’il a choisi le bon métier pour lui. D’ailleurs, la clientèle que nous voyons défiler semble constituée d’habitués. Il a bien aimé La Loute et la Cuvée Majou.

 

Nous avons croisé le patron des lieux, du genre direct et décontracté, qui apprécie mon choix des capsules à vis. Or, il est en discussion avec un charmant minois, casqué puis décasqué, et recasqué enfin : nous échangeons quelques mots mais c’est Christine qui a reconnu la demoiselle : il s’agit de Fleur Godart. Vous savez que je hante le blog de Jacques Berthomeau comme un spectre livide parcourrait les couloirs d’Eilean Donan Castle. C’est lui qui nous avait mis sur la piste de la jeune créature (voir ICI) ; il a le chic pour découvrir les femmes du vin quand elles ont du charme. Pourtant, ce grand commis de l’état habite plutôt le 14ème que le Quai Branly, que je sache ! Aux dernières nouvelles, Jacques, Fleur serait la compagne d’un musicien de jazz en vue : too bad. Mais je sais que ton seul souci est de révéler les talents ... en fleur avant qu’ils n’éclosent et que tu y dépenses une énergie qui t’honore.

 

Notre histoire à nous ne s’arrête pas là. Emmanuel est parti déjeuner dans un wine bar « tourné le coin » - comme on dit en Belgique pour désigner un endroit situé après l’angle de la rue suivante. Les habitants des P.O. ne comprennent pas cette expression imagée.

 

On nous y a présentés à Thomas, le boss du lieu qui a apprécié nos vins et sympathisé avec Christine. Moi, j’ai aimé sa façon de continuer à préparer les assiettes, de l’autre côté du comptoir, tout en écoutant mes explications – ben oui, quoi, je cause .... – et en vidant sans cracher godet après godet. Je crois qu’il a tout aimé mais ... surtout la Cuvée Majou 2007.

Si vous êtes sages, je vous expliquerai un jour que la plupart de nos contacts ont retenu ce vin au cours du voyage et pourquoi cela me fait tant plaisir.

 

Enfin, Thomas nous a envoyés chez Anne-Hélène, à deux pas du Louvre. Nous sommes tombés sur son dos juste avant le service, trempés comme une soupe par le déluge qui s’abattait sur nous alors que l’endroit devrait correspondre à un bois qui vous rend sec. Oui, ici, il y a une astuce.

Cela ne l’a pas empêchée de m’interroger comme si je me trouvais dans une salle de la Préfecture de Police – pas si éloignée d’ailleurs – avec suspicion d’abord car je ne me réclame d’aucun des mouvements tellement à la mode à Paris (les biodynamiciens de la dernière heure, les organiques de l’An Un, les « Nature » de la Génèse etc....), puis avec un réel intérêt au fur et à mesure de la dégustation. Je pense qu’elle s’est rendue compte que nous travaillons « près du raisin » et que mon absence de label n’empêche en rien une quasi-absence de l’industrie phyto-sanitaire au domaine. Ici aussi, c’est Majou 07 qui semble avoir remporté les suffrages, même si le Maury, pourtant dégusté à la hâte, fit bonne impression. Nous sommes partis au bout d’une demi-heure, pour laisser notre place devant le comptoir à la foule des clients qui affluaient, non sans avoir salué – le bisou sera pour la prochaine fois – le trio de collaboratrices souriantes qui s’affairent là.

 

Ah oui, j’oubliais : il y avait aussi Donald,

un journaliste anglais en goguette.

Despite the falling rain,

and the proximity of the river nearby,

I tried my hardest not to ... duck!

 

 

PS : toute similitude avec des lieux et des personnages réels n’est peut-être pas fortuite et je vous dirai comment ces contacts évolueront : vous avez le moyen de me faire parler et vous connaîtrez alors toutes les adresses.

 

 

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