C’EST LA FAUTE À EVA ET ANTONIN

 

 

 

Non, mais qu’est-ce

qu’elle a ma gueule ?

Je l’ai fait exprès,

on a grimacé,

gonflé les joues et

choisi le cliché

le moins photogénique.

 

 

 

 

Toutefois, les poches sous les yeux - que dis-je : les valises « à la Roger Lanzac » ! - sont bien réelles. Or, il est quasiment midi et l’averse s’annonce sur le Square des Batignolles, cher à Barbara et Yves Duteil.

Je respire mal, l’air du 17^ème ne brille pas par sa pureté, mes pieds me font souffrir suite au demi-marathon à la marche effectué la veille (dont un Gare du Nord – Caulaincourt – Sacré Coeur – Anvers – Parc Monceau – Etoile – Concorde d’une seule traite) et je gère assez mal le décalage des repas et des injections d’insuline. Il me manque manifestement du fuel et l’allumage a du retard. L’hypo-insulinémie et l’excès de triglycérides ne favorisent pas la glycogénolyse, apparemment.

 

Effectivement, on a rendu visite la veille au soir à la crème de l’oenoblog inspiré parisien : Antonin, Eva, Guillaume, Laurent etc ... se reconnaîtront, et même ceux qui n’ont pas pu y être.

Lieu : quelque part derrière la Mairie de Montreuil qui fait penser à une nuit océane

Heure : tardive mais encore avouable

Raison : une dégustation extensive du Domaine de la Coume Majou :

 

. Blanc, Cuvée Civale 2011, 100 % macabeu : se présentait TB et originalité du

  bouchage par le système Vinolok

. Syrah 2011 : plaisante, ronde, vive

. Eglise 2007 : nous le montrons enfin car il a adouci ses tannins et dompté son

  bourgeon de cassis

. Loute 2010 : la vieille dame de carignan expose tous ses charmes, mais avec

  retenue

. Majou 2007 : comme en Belgique, où il a envahi l’arrière pays de la Côte belge,

  ce millésime fait son apparition dans la Ville Lumière, avec son fruit éclatant et

  ses tannins chaleureux

. Miquelet 2005 : une harmonie de fruit et de tannins. Parfait à boire

. Roc Blanc 2011 : on le dit « lactique » et c’est vrai qu’il a l’onctuosité du yaourt.

  Incroyable comme ce très grand rouge tannique se boit déjà facilement

  (MEB le 3 avril dernier)

. Cuvée Jolo 2010 : un VDN sur la puissance au moelleux modéré

  (85 gr de sucre seulement)

 

Toutefois, à 23 h 30’ – heure « locale » de Christine, qui retarde à mon insu

de 14 min ! – sauve-qui-peut, il faudra attraper le RER C vers Dourdan. On se précipite dans l’avaloir du métropolitain, juste à temps pour prendre l’avant-dernière rame en direction du Pont de Sèvres. A Miromesnil, c’est la toute dernière fournée vers Châtillon-Montrouge qui nous embarque in extremis. A la station Invalides, heureusement que nous ne le sommes pas pour nous farcir les kilomètres de boyau menant à la gare SNCF. On se rue sur le quai B où des haut-parleurs nasillards nous annoncent que le départ se fera exceptionnellement voie A et que le trajet sera direct en direction de St- Martin-d’Etampes à partir de scrrtchpschiit .... incompréhensible !

Là, on balise un peu, car c’est l’ultime convoi : il est 0 h 50’ !

 

Par un heureux coup du sort - merci Père François, Christine a une place assise – c’est de Juvisy à Savigny que le problème se cristallise. Nous descendrons quant à nous sans encombre récupérer le fidèle fourgon au parking de dissuasion de la gare d’Epinay-sur-Orge et serons dans notre lit sur le coup de 2 heures.

 

Je vous expliquerai où d’ici peu mais

remercie d’ores et déjà Arlette et Denis de leur hospitalité.

Je m’excuse aussi auprès de celui de leurs – grands – enfants

que nous avons privé de chambre pour quelques jours !

 

Bon, j’ai le doit d’avoir les traits un peu défraîchis, ne trouvez-vous pas ?