CHASSELAS À MOISSAC, HIGH TECH À GOLFECH (1ère Partie)

Où est Marie Jeanne ?
Où est Marie Jeanne ?

Lors de notre dernière tournée de promotion – fructueuse – en Lomagne, nous avons pris le temps de visiter et Auvillar et Valence-d’Agen. On ne peut louper la centrale de Golfech, qui fait couler de l’encre et .... de l’eau dans la Garonne.

 

 

 

Elle est équipée de deux réacteurs identiques, de type PWR (pressurized water reactor). Il s’agit du modèle le plus répandu, où de l’eau « légère » sert de liquide de refroidissement. Celle-ci est maintenue dans un circuit à haute pression (150 bar environ), ce qui l’empêche bien entendu de bouillir. Cette technologie made in US (Westinghouse) équipe toutes les centrales françaises, de même que les navires et sous-marins à propulsion nucléaire.

 

On la « nourrit » d’uranium assez faiblement enrichi (entre 3 et 5 % d’235U).

 

Son circuit primaire fait circuler l’eau au sein de la matière fissible/fissile et récupère la chaleur produite par le « coeur ». C’est cette chaleur, transmise au circuit secondaire, qui va faire tourner la turbine génératrice de courant. Outre cette fonction, l’eau du circuit primaire sert aussi de modérateur : elle va ralentir les neutrons de fission.

 

 

Vous êtes-vous déjà demandés comment marche une centrale nucléaire ?

 

En principe, c’est assez simple : la chaudière nucléaire chauffe l’eau du circuit primaire (comme dans une centrale thermique). On installe au contact de cette chaleur des générateurs de vapeur, toujours dans la même enceinte, mais dans un circuit distinct. La vapeur ainsi créée circule dans ce circuit secondaire où elle fait tourner une turbine qui entraîne un alternateur électrique. A ce stade, la vapeur qui arrive sous haute pression (55 bar environ) va subir une première détente au moment de son passage dans la turbine même, pour être ensuite surchauffée à nouveau et poursuivre sa deuxième phase de détente dans une partie basse pression du système. Elle transite alors par un condenseur, pour retourner froide au générateur de vapeur dans l’enceinte du réacteur.

On comprend donc bien que, sauf en cas de fuite (!), l’eau du circuit primaire ne voit jamais le « monde extérieur ».

De même pour l’eau du cicuit secondaire, qui n’est pas « rejetée » dans la nature (« Non Disperdere nell’ Ambiente » indiquent les Italiens).

 

Ce système semble capable de transformer 33 % de la chaleur produite en électricité.

 

 

Et les tours de réfrigération dans tout cela ?

 

- « Ah-tends, tu vas te mâw-rer ! »

 

C’est un peu moins simple : il existe un circuit tertiaire. Il récupère la chaleur cédée par le circuit secondaire au niveau du condenseur et file vers la tour (= grande cheminée visible, en forme de diabolo) sous forme de goutelettes d’eau, pour favoriser l’échange avec l’air ambiant. Une partie va s’évaporer, tandis que la plus grande part est récupérée au pied de la tour et retrourne vers le condenseur. C’est l’eau initialement nécessaire à « remplir » le système, plus les pertes par évaporation, qui proviennent de la Garonne (en amont de la tour).

 

A Golfech, les réacteurs possèdent une puisance nette de 1.310 MW chacun, pour une dépense thermique d’environ 4.000 MW. Ils produisent plus de la moitié de l’énergie électrique nécessaire à la région. On a publié le chiffre de 20 milliards de kilowatts-heures en 2002.

 

 

 

Suite au prochain numéro ..... peut-être !

 

 

 

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