(PETITE) MAI-SON

L'inspectrice du Guide Tierslechin en plein travail
L'inspectrice du Guide Tierslechin en plein travail

 

 

 

 

Comme E.T. pointant son doigt, nous avons repris le chemin de Lorp-Sentaraille.

 

 

 

 

 

 

J’ai eu l’occasion de vous dire (ICI) tout le bien que je pensais de La Petite Maison tenue par Pao Magny - Si, Señor, nostro compañero de origen quasi-mexicana - à un jet de pierre (à aiguiser) de Saint-Girons. Prenant prétexte d’une livraison de notre Cuvée Civale, j’ai forcé Christine à s’asseoir à table. Ce ne fut pas trop difficile.

 

Après ce nouveau repas chez lui – parfait en tout point – il ne me reste qu’une seule question : pourquoi Michelin ne lui a-t-il pas encore attribué d’étoile ? A l’entrée, un jeune commis de salle (stagiaire sans doute, l’été arrive) vous acceuille avec le sourire. Pendant tout le repas, il vaquera aux « utilités », portant l’eau par ci, enlevant une assiette par là. Les deux serveuses, ravissantes par ailleurs, ont l’oeil à tout : pas un couvert dérangé, pas une assiette qui traîne, pas une miette sur la table, malgré 30 couverts environ et 35 °C au thermomètre de la pharmacie du village. Le « maître de », qui gère aussi la cave, a un mot pour tout le monde, conseille, commente, fort de son expérience à l’étranger.

 

La carte est variée et les descriptions concises, sans dithyrambes inutiles. Il y a quatre niveaux de menu, d’un rapport qualité-prix très favorable, plus une formule pour les petits à .... 8 € !

 

Les vins – beaucoup du sud de la France (et non pas « Sud de France », nuance) – proviennent de chez les « vrais » vignerons (Jean-Bernard Larrieu) avec des « audaces » issues de Down Under (le sauvignon néo-zélandais du Sancerrois Bourgeois, p.e.).

 

Et la terrasse est magique : pas une seule table trop exposée au soleil, des couleurs agréables, des lapereaux qui jouent à .... saute-mouton avec les tortues du jardin. Ils ne savent pas encore, pauvrettes, « qu’il faut partir à temps ».

 

Et je sors ma petite rengaine habituelle : « Je ne suis pas critique gastronomique etc .... ». Je vais donc me borner à vous décrire ma pitance :

 

. une « timbale » (demi-sphère démoulée) faite d’une gelée à base d’un fumet de crustacés et d’un salpicon de petits légumes qui emprisonne des tronçons (queue et pince) de homard, avec un « aïoli » de crustacés également

. un filet de turbot posé sur une multitude de légumes aux cuissons individualisées, le fond consistant en une tapenade

. une déclinaison de fromages – en accord avec le temps, tropical – dont un Bethmale (rien à voir avec Emmental, Westmalle ou Cannibale) et un délicieux chèvre fermier mi-affiné

. un montage contenant (dessus et dessous) des dés d’ananas aux poivres avec en sus un sorbet à la goyave et un yaourt émulsionné en mousse, le tout séparé par des Brugse Kletskoppen, lisez des croustillants « beurre-sucre d’orge »

 

Tout compte fait, en passant par Quillan et Lavelanet

(variante en choisissant le Col de Pailhères quand il fait beau temps),

voilà une virée gourmande qu’on peut faire en moins de trois heures

(aller simple) au départ de Corneilla.

J’espère que les livraisons se multiplieront !

 

 

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