PAS FACILE

Nathalie, la fille aînée de Christine, a fait toute son « école primaire » au village, avec un neveu de Cathy et Robert Pouderoux, vignerons de Maury habitant Corneilla. Ce neveu,

Jean-Baptiste Moliner,

est devenu ingénieur entretemps.

 

 

 

 

Il est décédé dans son sommeil il y a trois jours, à l’âge de 28 ans. Christine en a été très affectée alors que les activités des uns et des autres avaient pourtant espacé les rencontres.

 

Il demeure une coutume dans les petits villages catalans : on drape de noir le portail de la maison endeuillée et on dispose bien en vue un « livre de condoléances ». Ensuite, la famille reçoit les connaissances. On dit ici qu’elles vont « faire la visite ». Christine a eu l’occasion de témoigner ainsi de son affliction.

Que ce billet soit la modeste expression de mon empathie.

 

 

Karyn, dont j’ai eu l’occasion de vous entretenir il y a peu dans ce blog (voir ICI), vient de vivre une situation au moins aussi douloureuse. Elle a perdu hier son jeune frère, avocat à la quarantaine, dans des circonstances dramatiques. Elle écrit : « Il s’est éteint ce matin paisiblement, sa main dans la nôtre ».

Je pense que cette déclaration digne et pleine d’amour fraternel rend superflu tout commentaire.

 

 

Je ne connaissais aucun des deux défunts et ne vais pas hypocritement pleurer sur eux.

C’est aux vivants dans la douleur que je pense.

La seule chose que je puisse faire, moi qui ne crois pas en l’au-delà, c’est de participer avec tout l'entourage au processus de deuil. On ne remplace pas l’absence de celui qui est parti. On comble simplement d’une présence son silence, celle des proches, celle de ceux qui ne sont pas indifférents, celle de ceux qui leur disent : on est là et vous pouvez épancher votre peine auprès de nous.

 

Que toute la famille Pouderoux-Moliner

sache que la communauté villageoise compatit.

Quant à Karyn et Michel, ils savent qu’on pense beaucoup à eux.