UN PEU DÉCALÉ

 

Je ne peux résister au plaisir de vous montrer le planer majestueux de ce vautour audois, animal pour lequel je n’éprouve réellement aucune répulsion, malgré l’image peu reluisante qu’en donne le dessinateur Morris dans les albums qu’il consacrait au cowboy solitaire portant avec félicité mon patronyme.

 

 

Bien plus, lorsque nous assistâmes en famille au spectacle d’oisellerie de la Cité de Carcassonne, à l’été 1995, les dresseurs ont fait marcher sur tous les spectateurs allongés par terre, enfants compris, plusieurs de ces oiseaux énormes. Pas un seul n’a posé une serre sur nos cuisses, prenant soin de toucher le sol exclusivement, comme un cheval au dressage sur des cavaletti !

 

Le vautour - homonymie seulement, assonance imparfaite ou allitération, je ne sais - m’évoque aussi les communes de Genzano di Luciana, Palazzo San Gervasio ou encore Rionero in Vulture, dans la province de Potenza du Basilicate.

Mettez les accents toniques : que c’est beau, l’italien !

 

Le cépage « aglianico », de haute antiquité, proviendrait d’une transformation phonétique de l’ellenico  (« grec ») célébré par Horace. Sa maturité tardive et ses peaux très épaisses y donnent des vins charpentés que j’apprécie beaucoup.

 

Attention toutefois aux teneurs en soufre dans certaines appellations, fruit de « l’enthousiasme protecteur » des vignerons ou bien de la haute concentration de cet élément dans le sol sur certains coteaux volcaniques (appellation Vesuvio notamment). On a parfois associé ces circonstances au développement du syndrome de Marchiafava-Bignami, une dégénérescence du corps calleux associé à l’alcoolisme chronique et notamment à l’alcoolisme au vin dans le sud de l’Italie. Il entraîne surtout des signes pyramidaux évoluant aussi vers des attaques comitiales, l’instuporation ou le coma franc, la démence. Prudence néanmoins : Ettore Marchiafava et Amico Bignami ont décrit leurs cas initiaux dans le Chianti à la fin du XIXème siècle, pas vraiment le sud donc.

 

Et enfin, n’oublions pas, pour les quinquas ou plus,

 le redoutable attaquant madrilène, Emilio Butragueño,

surnommé El Buitre et chef de file d’un groupe de collègues incisifs (Sanchis, Martin Vázquez, Michel ....).

C’était au temps où le foot professionnel ne me dégoûtait pas encore.

 

 

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