AU SAFRAN, LA CROUSTADE

La pomme d’un vieux croûton insuliné devant la croustade aux pommes safranée
La pomme d’un vieux croûton insuliné devant la croustade aux pommes safranée

 

 

 

Une Christine chasse l’autre, sur ce blog.

 

Et celle-ci, une Espagnole mariée à un Portugais - ce qui n’est pas banal quand on connaît l’histoire imbriquée mais tulmultueuse des deux voisins ibériques - a de sérieux arguments à faire valoir.

Elle a d’ailleurs rejoint les Toques Blanches du Roussillon et est devenue Disciple d’Escoffier sans avoir réellement parcouru le circuit classique de la formation

« à la française ».

 

 

 

 

 

Avec José, elle fait tourner against all odds une adresse inattendue en plein Bourg-Madame: le Luvintia.

Qui rencontre-t-on ici ? Quelques promeneurs égarés, des touristes revenant de Puigcerdá, déçus car l’essence n’y est plus moins chère qu’en France, ou si peu, des randonneurs et des skieurs. Le gros de la troupe reste sur l’Ariège quand elle vient de Toulouse ou sur Font-Romeu et le Capcir quand elle monte de la vallée catalane.

 

Et qui encore ? Des gourmands venus spécialement là, à l’avenue des Guinguettes, pour y manger. C’est notre cas au retour d’une tournée de livraison sur les deux versants du Col du Puymorens.

 

La carte prend une page, c’est tout. Faut dire que chaque plat est appelé par son nom, de manière descriptive, et ne fait pas croire qu’on déclame du Saint-John Perse à chaque fois. Mais elle change tout le temps. Et elle fait appel à des produits de saison. Et elle fait la part belle aux ingrédients locaux. Et ... elle répond beaucoup plus aux inspirations de Christine qu’à l’intitulé de « cuisine traditionnelle ». Je me plais à rappeler que je ne suis pas critique gastronomique, mais un gourmet gourmand.

Allez donc voir ICI ce que vous pourrez choisir pour l’instant et demandez au patron quel vin vous devez boire : alors que la carte est variée et bien établie, il aura toujours – en plus – quelque chose à vous recommander. Bon, d’accord, il y a aussi du pichet et l’incontournable grosse batterie de La Clape, si vous insistez.

Il pourrait quand même mettre de la Coume Majou partout, le bougre ...

rien que pour faire plaisir à Christine, l’autre.

 

Moi, je ne vais vous parler que de mon dessert (+ 10 U.I d’insuline rapide à cette occasion) :

Il s’agit d’un ramequin dont l’ouverture a été fermée par une couche de pâte soufflée, comme un pâté en croûte, et qui contient .... des pommes coupées en dés et pochées dans leur jus très safrané. On sait que le Conflent tout proche, mais aussi le Vallespir, abondent en pommiers. On sait que Sahorre héberge un cultivateur et conditionneur de pistils de safran. On sait que Christine sait faire la pâte et on sait que le distributeur M.... fournit des ramequins au HCR. On sait enfin que ma pharmacienne vend les stylos pour diabétiques. On sait donc que j’ai beaucoup apprécié, sans modération.

 

 

On sait tout, en fait.

 

 

PS : Nous avons bu, conseil de O Senhor José, une cuvée d’Henri Ramonteu (Domaine Cauhapé) que je ne connaissais pas. Cela s’appelle Geyser et il s’agit en fait d’un assemblage contenant les deux manseng et du courbu, bien sûr, mais aussi 30 % de camaralet et du lauzet. Aviez déjà entendu parler, vous ?

Tiens, le hasard veut que je retrouverai sans doute M. Ramonteu chez Werco Wines à Ostende la semaine prochaine, pour les journées portes ouvertes. Cela fait sans doute 15 ans que je n’étais plus allé à Monein.

 

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Centrifugal Juicer (mercredi, 24 avril 2013 07:55)

    This is a great post! Thank you for sharing!

  • #2

    Dovie Hansel (dimanche, 22 janvier 2017 16:24)


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