UN ALVARINHO POUR MON TOURTEAU

Kitsch, l'étiquette, non ?
Kitsch, l'étiquette, non ?

 

 

Mon billet du jour sera bref ... pour cause de grippe.

Avant-hier soir, il y eut mes petites gâteries lisboètes. Miam-miam.

Mais avant cela, une grosse Madame Tourteau avait pris un (court)-bouillon.

Et devinez qui l’accompagna ?

Un vinho Verde. Oui, oui.

 

 

 

  

Acheté à la petite superette portugaise du quartier du Bas-Vernet, il s’agit du

Deu-la-Deu, l’Alvarinho de la coopérative de Monção.

Nous connaissons tous l’histoire de la ville de Vienne qui, assiégée par les Ottomans, inventa la pâtisserie en forme de « croissant » pour se moquer de l’ennemi.

Et bien, cette Madame Martins – comme s’appelait de son vrai nom celle que « Dieu a donnée » - épouse d’un dignitaire de la ville, empêcha que celle-ci ne succombât devant les Castillans lors des guerres fernandines en jettant par dessus les murailles du pain confectionné avec les dernières réserves de farine, de manière à faire croire à l’assaillant qu’on ne manquait de rien. Et ça a marché !

 

Lorsque j’ai visité le Minho pour la première fois – un Germano-celte en pays celte – on vendait l’alvarinho 300 escudos le kilo, contre à peine 200 pour les autres cépages. Et il se produisait plus de Vinho Verde rouge que de blanc. Je vous avoue avoir toujours trouvé les rouges imbuvables en ce temps-là (faible degré, acides, tannins verts, malo souvent incomplète), tandis que certains blancs, vifs, perlants, aux arômes d’agrumes, me plaisaient, notamment comme accompagnement des amêijoas (palourdes et autres tellines) à l’ail et à la coriandre (slurp) ou même des délicieux – mais salés - percebes (pouce-pieds, bernacles) qu’on vous sert sur les terrasses à Viana.

 

Actuellement, les vignes en pergola ont été abandonnées au profit de systèmes plus propices au bon mûrissement des grappes et il existe des dizaines d’excellents Vinho Verde blancs. L’honnêteté me force à admettre qu’il en est encore de très quelconques aussi.

 

Dans cet exemplaire-ci, très correct (13 vol%, pas trop sulfité, nez citronné et légèrement exotique : mangue, goyave, avec malheureusement un peu de sucre qui traîne), c’est le « design » de l’étiquette qui m’a charmé !

Ils sont audacieux, ces Portugais.

 

 

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