J’AI HONTE !

 

 

Lever à 7 h du matin, petit déjeuner d’un bol de lait frais avec mes céréales

– Weetabix^®, c’est moins désagréable que les autres et peu sucré,

mélangé à du muesli – et ma dose d’insuline lente pour la journée :

voilà comment débuta ce 2 mars.

 

 

J’expédie quelques obligations administratives, charge du vin dans la remorque et vais ensuite « monter » deux palettes entières à l’entrepôt rivesaltais où je stocke mon vin, pour constater la malencontreuse casse de deux bouteilles de vin doux durant le transport. Cela sent très bon mais ... au moins une demi-douzaines de cartons ont été souillés par le jus qui s’est répandu au fond de la remorque.

Quel imbécile je suis !

Bon je répare les dégats et ... midi sonne - pourtant, je ne suis pas à ma porte - signalant la pose pour le personnel et donc la fermeture temporaire des installations..

 

Profitant de ma bévue – qui m’oblige à retourner à Corneilla – je rapatrie quelques dizaines de cartons vers mon petit stock tampon pour la vente, récupère l’équivalent des bouteilles cassées ou souillées, me remets en route et, arrivé sur la voie rapide, .... un léger mal de tête frontal, un poil de mauvaise humeur et ce sentiment étrange que « quelque chose ne tourne pas rond » s’installe.

Vous avez deviné avec moi : l’hypoglycémie n’est pas loin.

Seule solution : me trouver vite fait un sandwich car j’ai encore beaucoup de poids à soulever dans l’après-midi et les cellules a ne valent pas mieux que les autres au sein de mon pancréas. Or, seul un makdeau et un quick sont accessibles, sur l’aire du centre commercial tout proche.

 

 

 Fin de l’introduction descriptive

 

 

Avant – syndrome du vieux con – il m’arrivait de croquer un « King Fish » dans ce qui s’appelait encore « le GB quick ». Le pain était certes édulcoré et un peu floppy, mais il avait du goût et tenait au corps. Le poisson, un carré de colin je crois, provenait effectivement d’un filet de poisson. La panure, un peu grasse, me plaisait et la feuille de salade était le plus souvent fraîche. En outre, comme je ne veux pas le mélange gluant que la marque badigeonne, on me réalisait en général cette merveille on the spot (extemporanément) et je la recevais donc chaude.  

So far, so good !

 

La dernière fois, c’était au quick de Wavre (à côte du magasin d’articles de bricolage), il y a 6 ou 7 ans environ et ... la débâcle ! Le pain était « soufflé » de manière caricaturale, le poisson tombait en miettes et la panure était brune et dégoulinante. Quant à la salade, elle avait été « saisie » par le caractère bouillant de l’ensemble. J’en ai jetté la moitié, me jurant bien de ne plus recommencer.

 

Hélas, je bus ma honte : entre makdeau – l’horreur absolue – et le spectre de l’hypoglycémie, je dus prendre une décision radicale. Et ce fut un « Long Fish » et un « Giant », pour un coût total de 8,45 € quand même.

 

Et bien mes enfants, on n’a pas progressé.

Chez le « kebab du Turc » en face de la boutique de Christine, je mange une assiette très bien garnie de Döner rissolé à point, avec du riz et des petites pâtes, de l’oignon piquant en quantité, une salade croquante, du maïs (en boîte celui-ci) et des carottes râpées. Et le patron me donne un verre d’eau fraîche, sous le regard attendri de sa jeune et jolie femme, enceinte jusqu’aux yeux.

Mais bon, je suis à Claira et il n’y a pas de Turc.

 

Comme le montre mon illustration, il y a des jours

où on regrette que la Place Rouppe soit si loin.