SOUVENIR DE PALMIPÈDE

Il y a bientôt quarante ans, le bon Docteur – il ne l’était pas encore – Thierry Charlier, plus jeune que moi de 19 mois, commençait à ressentir les effets d’une particularité familiale propre à notre père, à moi-même et à lui, ainsi qu’à une large partie de l’humanité. Nous possédons un système génital composé d’une verge, de testicules (au nombre de deux), de glandes surrénales (au nombre de deux aussi, mais c’est moins facile à vérifier), d’une hypophyse et d’un hypothalamus.

 

Vous placez cela dans l’ordre que vous voulez. Les dames d'expérience que je connais disent que c’est ce qui permet à l’homme de réfléchir, l’équivalent des ovaires chez la femme en quelque sorte.

 

Or donc, l’éveil non pas précoce mais attendu de tout ce système l’avait poussé dans les bras, et contre les lèvres, d’une adorable jeune femme, une certaine Catherine R .....

Même si je me souvenais de son nom exact, la pudeur et cette retenue qui m’honore me retiendraient de vous le communiquer en clair. Moi, elle me plaisait bien, la Catherine : gentille, vive, mignonne. Je donnai donc ma bénédiction et mon fiat (Abarth) à mon cadet ... qui s’en moquait bien.

Ma mère, cane un peu trop soucieuse de ses canetons, se mêlait toujours de près de nos faits et gestes (attention à l’orthographe). Un jour que le téléphone sonnait – bien avant l’arrivée des portables – elle décrocha le combiné pour s’entendre réclamer mon frère par une fraîche voix féminine. Ne voulant pas passer pour une cruche – les canes n’aiment pas cela – elle interrogea :

 - « Vous êtes Catherine R ..... , je suppose ? »,

car elle avait bien connu H.M. Stanley aux bords du Lac Tanganyka.

Manque de bol, il s’agissait déjà de la suivante, car mon frère aimait aller nager de mare aux canards en mare aux canards.

 

Fin de l’anecdote

 

A présent, la même Catherine R ....., devenue traductrice de grande réputation, l’a accompagné « for good old time sake » jusqu’à .... Stockel, où ils ont déjeuné en tête-à-tête – et en tout bien tout honneur, car à nos âges le sang du canard commence à se faire moins chaud – chez Fonteyne The Kitchen. Ils ont paraît-il excessivement bien mangé – scampis pour l’un et poulet pour l’autre si j’ai bien compris – et bu un fantastique rosé du Roussillon, servi au verre :

la Cuvée Fonteyne Roussillon.

 

Ma patte palmée me dit que vous avez entendu parler de cette cuvée.

 C’est ICI.

 

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0