APRES LE ROCKABILLY, VOICI LE « ROC-À-LUCKY »

A new skin for a new ceremony ...
A new skin for a new ceremony ...

 

 

Depuis que j’exploite ce lieu-dit, j’avais envie de proposer une

Cuvée du Roc Blanc

 tant ses raisins sont excellents.

Allez voir ICI quelles en sont les raisons.

 

Et le rêve est devenu réalité.

 

On a réalisé l’assemblage très tôt et la mise se fera au tout début du printemps, sans collage ni filtration. J’essaie de garder cette cuvée sous un sulfitage minimum :

bon degré alcoolique, peu de volatile, pas de sucre résiduel, acidité parfaite ; elle ne craint rien.

 

 

 

 

 

 

 

Au moment d’écrire ces lignes, voici ce que le verre me dit :

. robe pourpre carminée, très dense et déjà limpide (un seul soutirage depuis la fin des malos, pas de collage)

. nez très légèrement éventé (sulfitage minimal) mais au fruité explosif, grande ampleur

. attaque en bouche très vive (encore CO2 captif), milieu gras et ample, tannins impressionnants mais feutrés en finale. Grande impression de fumé, de thym, de goudron. Persistance aromatique rare.

 

Voilà réellement l’aboutissement de 7 années de vinification. Ce Roc Blanc constitue avec la Cuvée du Casot 2008 et 2009 le vin le plus fruité que j’aie jamais élaboré. Il correspond tout à fait à l’idée que je me fais – et on peut être d’un autre avis évidemment – des vins de l’Agly.

On retrouve comme un petit quelque chose des cuvées Migoua du Domaine Tempier à Bandol, de la Muntada (à l’ancienne, style 1998) de mon initiateur Gérard Gauby, de la Torre de mon modèle Jean Gardiés (avec un « é accent aigu ») et ... - oserais-je ? – des Château Rayas version années ’80. Tout ceci manque de modestie bien sûr, mais traduit mon grand enthousiasme pour ce vin. Or, je n’y suis pas pour grand chose : tout vient du Roc Blanc lui-même.

 

Ceux qui ont aimé la Cuvée Majou 2005 – il en reste 400 bt pour les amateurs – vont retrouver ce type ici, mais puissance 4. Il faut dire que les grenaches du Roc, et TOUT son carignan, constituaient la majeure partie de l’assemblage, à l’époque.

Pour l’anecdote, c’est le seul de mes trois vins rouges de ce millésime que le Guide Hachette 2008 n’avait pas récompensé, décernant pourtant trois étoiles à la Cuvée du Casot 2005 et une étoile à la Cuvée Miquelet 2005. J’espère que le Guide 2014 rectifiera le tir en épinglant mon Roc Blanc ... maintenant que je suis un « vieux vigneron expérimenté » et plus un petit débutant comme cette année-là.

 

 

On vous tiendra au courant.

 

 

 

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Commentaires: 5
  • #1

    Patou (jeudi, 19 janvier 2012 12:34)

    Même le nom est joli!

  • #2

    Luc Charlier (jeudi, 19 janvier 2012 18:11)

    Tu as raison de te mettre bien avec le proprio, Patou, car il n’y aura pas beaucoup de bouteilles ....
    ‘k zeg maar iets !

  • #3

    Loïc (samedi, 21 janvier 2012 12:53)

    Et bien, moi aussi j'en goûterais volontiers.

  • #4

    yves (dimanche, 22 janvier 2012 17:25)

    Plein de patience pour l'attendre , et d'impatience de le goûter, après une aussi belle prose...

  • #5

    Cheap Foamposites (mardi, 20 mars 2012 10:39)

    Wow, my god! Incredible articles. Really is well written.