IN THE MOOD ... FOR PROSE

Une de couverture
Une de couverture

 

 

 

 

 

On se lève les yeux emplis de minuscules “cristaux”, faute de meilleure description.

C’est toujours ainsi après une nuit de Tramontane.

J’explique ce phénomène par la poussière de schiste chariée par le vent, qui arrive à s’infiltrer même sous le joint des chassis du double vitrage. Or, de la Tram’, on en a eu, cette nuit, Bom Déu !

Et le schiste est une roche acide.

 

 

 

 

De manière plus prosaïque, tous les planchers des greniers, qui constituent par essence les plafonds de mon premier étage, sont constitués de petits madriers espacés dont les intervalles sont comblés par du « canis » (roseaux coupés en deux formant natte). Ce matériau, peu isolant, laisse passer la poussière accumulée là depuis deux siècles et ... la mort-au-rat qu’avait abondamment semée le propriétaire précédent. Vous choisirez l’option qui vous convient le mieux, Léon est parfois hanté de tentations libertaires.

 

Une fois cette irritation apaisée, je me mets à mon premier « post » du jour, car l’inspiration m’habite. Et elle se porte sur une histoire de musicos. Beaucoup de mes vendangeurs occasionnels sont musiciens. Cyrille, le plus fantasque, souffle avec langueur dans un harmonica et gratte quelques accords à la guitare. Mélanie, la fille à Bruno, chante dans un groupe local. Johan et Loïc, mes deux fils, ont constitué jadis Thanksgiven Turkey que tout le Pajottenland regrette encore et le premier cité était le bassiste du défunt groupe de Metal Lo.dep. La Loute a un joli brin de voix et peut – given time – déchiffrer une partition simple.

Mais mon propos du jour réunit Alison, a (pretty) skeleton from my past, Rémy, et enfin : Guilhem et Nathalie.

Alison, qui a également vendangé avec moi avant que son troupeau de biquettes ne la réclame (voir le lien), m’a immergé dans le Jazz au milieu des années ’90. Rémy, grand voyageur devant l’Eternel, sauveteur sur les plages et guitariste doué, est monté sur les planches du Centre Culturel de Peyrestortes, il y a une paire d’années, pour sa première apparition sur scène. J’y étais. Ben oui, quoi : il faisait la vedette américaine – un comble pour un Catalan – pour le concert de Zazik. Et, le bassiste de Zazik ... c’est Guilhem. Vous ne me suivez pas ? Bande de nazes, Guilhem, c’est le keum de Nathalie, la fille aînée de Christine. Ok, là vous percutez.

 

Or, Nathalie (la fille de Christine) et Guilhem (son mec) viennent de courir le marathon de New York et m’ont rapporté comme cadeau de Noël un bouquin de 600 pages, plein de photos incroyables, sur la scène Jazz US des années ’60. Enfin, je le croyais. Non, ils ont fait mieux : ils ont suivi à la trace ce livre sur internet et se le sont fait envoyer à mon intention. Pour tous les amateurs de cette « musique classique des Noirs américains » comme l’appelle avec raison Archie Shepp, pour tous ceux que des photos originales attirent, il faut ce lourd ouvrage sur votre lutrin.

 

Merci, Nathalie (la fille de Christine) et merci, Guilhem (son mec).

Bonne année à vous deux.

 

Entre le triathlon, l’escalade, le sauvetage en mer,

les semelles orthopédiques, que vos 376 cm de taille à vous deux

se portent bien en 2012 ... les "petits" !

 

 

PS : après 30 minutes de recherche, je ne trouve pas de lien pour Zazik. Cette connerie de moteur de recherche zappe le trio – car ils sont trois à présent – et file immédiatement vers, vous l’auriez deviné, la pleureuse prétentieuse aux hanches de poulinière et sans voix qui se la joue « zen ». Mais nous leur consacrerons bientôt un billet entier, après un peu d’investigative journalism. Mon Zazigate en somme !

 

Réf. : Jazz Life, William Claxton (photos) et Joachim Berendt (texte),

         chez Taschen, 2011

 

 

Écrire commentaire

Commentaires: 5
  • #1

    Nathalie (samedi, 07 janvier 2012 12:29)

    Je constante que tu as omis de te référer au moteur de recherche "Christ-in"... Car elle t'aurait corrigée l'orthographe pour obtenir : Yazik ! ;-)
    Au plaisir d'avoir enrichi ta bibliothèque,
    On t'embrasse !

  • #2

    Luc Charlier (samedi, 07 janvier 2012 15:32)

    Tu sais, Christ-in ne peut pas faire tous les miracles.
    On cherche sur Yazik.

    Il existe une différence entre yob et zob.

  • #3

    Rémi (dimanche, 08 janvier 2012 23:29)

    Sympa!
    Je connaissais tes talents d'orateur.
    Mais je vois que tu as aussi une belle plume.

  • #4

    Michel Smith (lundi, 09 janvier 2012 08:22)

    Gros veinard...

  • #5

    Luc Charlier (lundi, 09 janvier 2012 21:12)

    Merci, Rémi.
    Quand tu es en Europe, fais-nous un signe qu’on croque un bout ensemble, avec Yazik !
    En même temps, je corrige les orthographes : Guillem apparemment et Rémi.
    @Forgeron : évidemment, Michel. En vieillissant, on finit par tirer plus de plaisir de l’amitié des gens, de leurs attentions, de la musique et de la table que des plaisirs plus « chauds » de la jeunesse. C’est Brillat-Savarin qui écrivait : « Les plaisirs de la table sont les seuls qui nous restent pour oublier la perte de tous les autres ». Je n’en suis pas là, mais, comme Bryan Ferry : « Cant’ you see, love is the drug for me ... ».