SOUVENIRS DE MA MADELEINE (II)

La pompe à eau (F. Autome)
La pompe à eau (F. Autome)

 

 

Mon frère l’a confirmé, nous n’aimions guère Madame Anna, et c’était réciproque.

 

 

Mais Le Chou peignait des natures mortes et des nus. Mon illustration du jour, une huile ma foi bien réalisée, montre qu’il peignait également des paysages.

 

 

 

Le pompbak en question était celui ... du Château de Rebecq, dont on vous parle par ailleurs.

 

 

 

 

Parmi les autres souvenirs me restant de cette propriété, il y a les raisins de table de la serre. Je n’avais pas 5 ans, je crois, et on me laissait courir cul nu, car les raisins ....

Il y a aussi les fortes odeurs des haies de buis. Certaines, hautes, isolaient le parc des regards des curieux – comment croyez-vous que je sais qu’une voiture stationnait à l’arrière lors de mon récent passage ? - , d’autres taillées à une trentaine de centimètres de hauteur, formaient comme un jardin anglais. Enfin, il y avait une rangée de pêchers à très petites feuilles, donnant des fruits peu volumineux, à la peau très velue et amère, mais de chair suave et savoureuse.

 

Vous parlerais-je de la salle des douches, au plancher recouvert d’un linoléum moelleux aux pieds, comme du bulgomme, et dont l’eau, une fois chaude, conférait à la pièce des odeurs de brouillard et de bain turc ? Vous dirais-je encore le service à café – offert par les torréfacteurs « Chat Noir » de Liège - et vous parlerais-je des chaufferettes au gaz en fonte brune émaillée ?

 

Non, mon souvenir le plus marquant – je n’allais pas encore à l’école primaire mais ma grand-mère m’avais appris les chiffres et je pouvais aussi lire quelques mots, en suivant avec mon doigt (la méthode « analytique », elle avait été instit’) – c’était le « trek-billard » (= flipper en français) du café populaire où Jean m’emmenait. Au milieu de ses camarades carriers et travailleurs de force, siciliens ou calabrais pour la plupart, j’annonçais à haute voix les scores des joueurs, à l’étonnement général. Je pense que beaucoup de ces rudes ouvriers à la voix rauque et aux sourires débonnaires savaient à peine lire. Mais ils offraient leurs mains calleuses et leurs poumons silicosés pour que les actionnaires de la carrière puissent toucher leurs dividendes.

 

A l’époque, je n’avais même pas lu Enid Blyton,

alors Karl Marx, vous pensez ....

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Cheap Foamposites (mardi, 20 mars 2012 10:42)

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  • #2

    Juicers Reviews (lundi, 15 avril 2013 22:08)

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