KIMAPLU

Mes biches .... !
Mes biches .... !

 

 

Le dernier qui m’a plu : Vouvray

 

Telles les tours de la cathédrale de Rouen, voici deux excellents petits Vouvray pour attiser ma nostalgie. N’allez pas croire qu’ils sont monnaie courante ... n’est pas Monet qui veut.

 

Gamin déjà, le faubourg de Tours m’avait appris qu’il faut se méfier du « gentil chenin ». Des amis de la famille possédaient à Joué une cave à vin souterraine (c’est souvent souterrain, les caves) qui, résultat de leurs liens avec le Père Leray, regorgeait de vieux Vouvray, y compris les grands moelleux de

La Cave à la Biche.

 

 

Mes souvenirs remontent aux glorieux 1964 et 1969, puis glissent sur ceux que j’ai acquis moi-même (1976, 1985 et de plus récents). J’appartiens à la génération d’Eric Leray, qui préside aux destinées de la Confrérie à présent, mais n’est plus vigneron. Le hardship du métier lui a fait préférer le statut de négociant, après qu’il ait eu l’occasion de céder le vignobe familial. Il est resté aussi aimable et se montre un redoutable commerçant : à part les rillons de chez Hardouin, dont la boutique lui fait face, on a l’impression que tout le village lui appartient. Je m’arrête là chaque fois que mes pneumatiques traversent la Loire à cet endroit, en route vers le nord ou sur le retour.

Notez que j’aime aussi les pruneaux farcis qu’on achète à prix d’or dans cette confiserie du vieux Tours .... ne le dites pas à mon médecin traitant, il croit que je fais maigre.

 

Vouvray sec 2004 : robe jaune paille, nez très caractéristique alliant le lys, un je-ne-sais-quoi de croûte de fromage (butyrate ?) et les agrumes, puis une bouche taillée à la serpe, fort malique effectivement et terminant sur du gras.

C’est une daurade - « des flots bleus » de la Méditerranée, vous savez, « ces poissons chantants » - qui profita de sa succulente compagnie.

Comme Christine s’est mise à la diète – quand je n’ai pas le dos tourné – et ne boit qu’un seul verre, il restait un fond que j’ai laissé pour le lendemain (dans un flacon adéquat et hermétique) : il a gagné en expressivité mais semble moins vif.

 

Vouvray sec 2001 : robe plus dorée, nez encore plus puissant que le précédent et bouche grasse, ample, à la finale de miel, sans résiduel cependant. Est-ce la garde plus longue ou bien l’effet millésime, mais nous avons préféré ce flacon-ci.

Pourtant, une simple « petite friture » d’éperlans et une sauce tartare légère ont été les seuls protagonistes : on mange « prol’ » chez Léon. J’avais pris soin de finir l’émulsion au citron et de ne pas forcer sur les câpres.

 

 

Allez, one for the road, je viens de glisser au frais pour l’apéritif

un moelleux 1988 de même facture : je vous raconterai !

 

 

Écrire commentaire

Commentaires: 1
  • #1

    Lukáš (mercredi, 18 juillet 2012)

    nice post