LEV DAVIDOVITCH SCHIZOFREIN ?

Over a score of years old
Over a score of years old

 

 

 

 

 

 

 

 

Au moment où fait rage sur le net la diatribe concernant l’objectivité des chroniqueurs « vin » patentés,

 la « relevance » de l’opinion des simples blogueurs et

 l’influence des interprofessions,

je me découvre une personnalité dédoublée.

Peut-être est-ce parce que je participai des deux premières catégories et fuis la troisième comme la peste ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Explication de texte :

 

 

 

ACTE UN

 

Christine va faire les courses, hier après-midi, et rapporte ... une entrecôte somptueuse. En fin de vendanges, les caisses  sont vides – je ne parle pas seulement des comportes – et ceci constitue pour nous deux, viandards devant Bacchus, un festin rare et royal. Or, j’avais mis à dessaler ... du bacalhau, origine portugaise garantie, un festin en soi également. Changement de programme donc car, à sa demande, c’est la carne qui nous fera bonne chère.

« Ce que femme veut lui donne le maître-queux » affirme le dicton.

 

Le cellier me tend, comme par un fait exprès, une bouteille de Château Sociando-Mallet 1990. Je tenais ce cru pour un des meilleurs du Médoc mais n’ai plus dégusté aucun millésime depuis celui-là. J’en avais acquis pas mal, à un prix raisonnable. Ils ont cependant disparu dans le cellier d’un restaurant du quartier Louise à Bruxelles, qui me les a rachetés pour son fond de cave à l’époque où je transformais en espèces l’essentiel de mon maigre patrimoine pour tenter de mettre sur pied le financement de mon projet viticole.

 

Or donc, mise en carafe pour une demi-heure, puis service dans la cuisine d’abord, à table ensuite :

Robe très foncée, carmin presque noir. Pas un soupçon d’évolution.

Nez encore fermé, bois marqué, goudron, une pointe de cassis.

En bouche, beaucoup de rigueur à l’attaque, un peu de gras par après. Equilibre réussi entre les tannins, l’alcool et l’acidité. Finale correcte.

 

Au total, je pense que cette bouteille n’est pas encore totalement arrivée à son apogée.

 

 

ACTE DEUX

 

 

Il me faut gérer ma déception.

Objectivement, et c’est là que le bât blesse (le « Oh » aussi d’ailleurs), ce vin ne souffre (d’)aucun défaut. Il est jeune encore, construit, harmonieux ...

Et pourtant, il ne m’a pas plu : je n’ai pas achevé la bouteille, c’est vous dire, alors que je « jouais à domicile » et ne craignais aucun retrait de point à mon permis de conduire.

Il lui manque un élément essentiel : le plaisir. C’est un vin de devoir, de cahier des charges : une berline six-cylindres Audi de couleur grise, à l’échappement feutré et qui ne suinte pas d’huile. A cette comparaison, vous aurez compris immédiatement que je ne connais rien aux voitures ... non plus.

 

 

Question : est-ce que Léon a changé ? Est-ce que la vieillesse modifie l’acuité de mes papilles ? Est-ce que le soleil qui envahit mes vignes, ainsi que celles de tous les vins que j’aime, a transformé mon cadre de référence ?

 

Le vin, un « Fantastic Voyage » ?:

 

We're learning to live with somebody's depression
And I don't want to live with somebody's depression
We'll get by, I suppose
It's a very modern world, but nobody's perfect
It's a moving world, but that's no reason
To shoot some of those missiles
Think of us as fatherless scum
It won't be forgotten
'Cos we'll never say anything nice again, will we?


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Commentaires: 1
  • #1

    Francesco (lundi, 24 septembre 2012 20:47)

    will be restored before long