PAS DE "SECRET AGENDA", MAIS UN HORAIRE BIEN CHARGE !

Remontage à l'air !
Remontage à l'air !

 

 

 

 

 

Pour le moment, je tente de « faire évoluer » le chapeau de ma principale cuve de grenache.

Nous avons rentré un peu au-delà de 5 tonnes de raisin en provenance du

 Clots d’en Couloms et de Coumo d’en Miquelet,

les belles parcelles que j’exploite à la limite de Maury et St-Paul-de-Fenouillet.

 

 

 

 

 

 

 

Au niveau du bas-fond, d’ordinaire très sain là-bas et de grande qualité, les vendangeurs ont dû trier sur place. En effet, les pluies ont fort raviné les passages et, comme on est sur la roche, la pelle du tracteur ne suffit pas à remettre les voies d’aplomb. Donc, il n’a pas travaillé à l’horizontale cette année et quelques rangs ne sont pas « touchés » lors des traitements ou alors mal. Voilà l’ennui du soufre : c’est un produit de contact !

Mais la « colla* » a bien effectué son travail de sélection – le boss était parmi eux – et il n’a pas fallu sortir la table de tri. La cuve, entamée lundi soir, était finalement remplie mercredi vers midi ; je l’avais déjà ensemencée la veille.

Deux drapeaux de 0.5 m2 y plongent ; oui deux, car ils refusent de traverser entièrement le chapeau de marc, extrêmement dense et peu foulé pour une raison qui m’échappe, car l’égrappoir remplit d’ordinaire parfaitement cette fonction. Les baies sont fermes, quoique parfaitement mûres.

Donc, nous en sommes à plusieurs délestages par jour, suivis de remontages discrets : beaucoup de ravail et beaucoup de nettoyages. En outre, je me méfie de la surextraction.

Je pense que le jus n’est toujours pas homogène, car le marc n’a pas encore tout « relargué ». Quelle bizarre expérience !

J’ai toutefois prélevé pour le labo car le densitomètre continue à bien plonger (10 à 15 points par jour), la température oscille autour des 23 degrés – un poil trop haut à mon goût mais le groupe tourne à son maximum et me donne un eau à 9 degrés sans surchauffer. On gère !

 

Cela sent TRES bon dans la cave, entre les odeurs de levain, de pâte à choux, de framboise et de cassis ...

 

. La semaine qui vient sera épuisante : demain, je vais chercher un égrappoir de location et l’installe à Maury. En effet, le mien n’est pas aisément transportable. Ensuite, je prépare tout le matériel pour mardi : grande transhumance vers la Cave Gelly, chez « Les Vignerons de Maury », qui me louent l’espace pour vinifier mon VDN, qui doit obligatoirement être élaboré dans l’aire d’appellation. Mais j’y apporte tout mon matériel personnel, cuve comprise. Cette année, on nous a installés près d’une source d’eau froide : je vais pouvoir disposer d’une régulation de la température de ma cuve. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, c’est aussi très important dans le cas d’un vin doux. On ne dispose que de quelques jours pour arriver à extraire l’essentiel des peaux et prolonger cette période devient précieux. En outre un passage par une macération préfermentaire enrichit la palette aromatique .

 

En fin d’après-midi, notre organisation professionnelle m’a demandé d’accueillir un groupe de sommeliers germanophones, venus de Suisse et d’Allemagne. Bien que n’ayant pas encore réussi à trouver un importateur dans ces pays, leur visite m’intéresse évidemment.

 

. Mardi, on récolte le Maury : j’espère avoir laissé sur pied environ 100 caisses au Clots d’en Couloms à cette fin. En laisser trop est dommage car ce beau grenache me livre aussi d’excellents vins secs quand je le ramasse dix jours plus tôt. En laisser trop peu diminue ma production de Maury, pour lequel j’ai une réelle demande.

 

. Mercredi, un nouveau client potentiel vient déguster les vins à la cuve et je vais cueillir .... ma mère à la gare du TGV. Elle passera quelques semaines ici. Entretemps, trois allers-retours sur Maury pour homogénéniser tout cela et bien implanter la levure.

 

. Jeudi, idem sans oublier que la cave de Corneilla est pleine et qu’on commence à songer à décuver la syrah et à mettre au propre le rosé (premier soutirage), avec en outre le blanc à bâtonner sur ses lies !

 

.Vendredi, début de notre Fête des Vendanges, avec un atelier du goût en association avec Slow-Food et ...

 

. samedi, repas vigneron sous chapiteau, avec quartiers de boeufs rôtis à la broche. Ce fut un franc succès l’an dernier et votre Léon avoue que, même pour un amateur de viande « bleue » comme lui, la saveur de ce boeuf cuit lentement est fort plaisante, ainsi que sa texture.

 

Si je survis à ces épreuves, je vous ferai un compte-rendu détaillé au jour le jour.

 

Bonne nuit à présent, il est presque 23 heures

 et les paupières me pèsent

 

Lexique: (*) colla désigne une équipe de vendangeurs, voir collěre, récolter, colheita, cueillir ... et se prononce "khoille". Quand un raisin se vendange facilement, on dit ici qu'il est "de bon cueillir" ! Normalement, chaque coupeur prend un rang de vigne, qu'il appelle sa "yak".

 

 

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Commentaires: 2
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