SILENCE, ON TRIE !

Souriez !
Souriez !

 

Voici l’image que j’espérais ne pas poster.

 

En m’installant, j’avais acheté une table de tri, acquisition dont

Guido Jansegers

(Château Mansenoble) dit qu’elle ne sert à rien.

 

 

 

 

A priori, je suis d’accord avec lui. Néanmoins, en 2005, TOUS mes carignans avaient eu de l’oïdium, pour partie parce que je n’avais pas pris toutes les précautions nécessaires, erreur de débutant, pour partie parce que les spores étaient dans le bois depuis plusieurs années. Les propriétaires précédents de mes vignes étaient tous coopérateurs, et donc bien moins regardants sur l’état sanitaire car leur saleté disparaît de toute façon dans le fond des bennes, bien cachée aux yeux de tous ... et tout le monde le sait. La table de tri me fut fort utile et sauva la cuvée.

En 2006, une seule vigne avait été atteinte et la table a fonctionné pendant deux petites heures.

En 2007, je n’avais pas été présent physiquement sur un chantier pendant une demi-journée, occupé que j’étais à la cave de vinification, et les caisses à vendanges étaient logiquement revenues pleines de feuilles : quand le chat est parti ....

La table a alors servi à les ôter !

En 2008, 2009, 2010, la table a pris la poussière et n’a pas quitté son coin.

 

Hier, nous vendangions deux « fermages gratuits », obtenus grâce à l’intermédiaire de José Valéro mais dont le bail fut conclu à la mi-avril, très tardivement ! Nous avons alors fait tailler à façon et à la hâte, et les vignes étaient un peu trop chargées pour permettre une bonne aération du bosquet. En outre, là aussi le bois était imprégné des années précédentes. J’ai manqué deux heures à la vigne (exigences de la cave où j’ai six cuves qui travaillent en même temps) et .... certaines caisses sont rentrées dans un état moins qu’impeccable, en tout cas pas au niveau exigé au Domaine de la Coume Majou. J’ai sermonné mes vendangeurs, les accusant d’insouciance sinon même de sabotage dès que j’ai le dos tourné et ... on a trié en famille, pendant 2 heures.

 

Résultat : ce matin, cette cuve pèse 1113 au mustimètre, se trouve en macération pré-fermentaire sans appréhension de ma part, sent bon le raisin compoté mais ... je l’ai sulfitée un peu plus que d’ordinaire.

 

Tu vois Guido, quand les vendangeurs te font un coup fourré, la table de tri sert à quelque chose, surtout quand se trouvent rassemblés autour d’elle une compagne attentive, mon fils cadet et sa copine épris tous deux de qualité, et le petit ami de ma fille, horticulteur de formation et très soigneux.

Pour la petite histoire, il est le seul à s’être entaillé un doigt avant-hier ... avec son propre sécateur (un Felco super-affuté), ayant refusé les « ciseaux à vendange ».

 

 

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Commentaires: 3
  • #1

    Michel Smith (jeudi, 22 septembre 2011 14:47)

    Erreur de débutant ? Comme toi je me suis laissé piéger par l'oïdium cette année. Résultat : plus de 50 % de la récolte laissée par terre... Mais les jus commencent déjà à bien se goûter. Je pense qu'on aura un beau vin.

  • #2

    Bogio (mardi, 17 juillet 2012 01:33)

    good post

  • #3

    Justin (dimanche, 22 juillet 2012 10:50)

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