KIMAPLU

Le dernier qui m’a plu : Canon-Fronsac

 

Si, messieurs-dames, Léon a adoré un vin girondin, et d’un bio-dynamicien en plus ! J’avais rencontré Paul Barre à la fin des années ’80, lors de mes pérégrinations pour le petit groupe d’amis qui m’avaient associés dans les « Amis du Vin ». Il proposait un mode d’agriculture sensé, maniait le merlot (et accessoirement les cabernets et le malbec) avec tranquilité et son usage du bois neuf ne me dérangeait pas. Je n’en suis d’ordinaire pas un inconditionnel.

Hier donc, ce fut un La Fleur-Cailleau 1990 qui m’a charmé. Une robe grenat un peu trouble et un nez évolué de merlot, aux accents de vieille fougère et de goudron, teintés de tabac brun. En bouche, les tannins se sont fondus et le bois a totalement disparu. Il persiste un léger petit creux au milieu, malgré la richesse du millésime. Peut-être est ce simplement mon habitude de vins plus forts en alcool ? Beaucoup de plaisir « fermier » à boire ce vin, au point d’en terminer facilement la bouteille, sur une pièce de « tranche » de race Aubrac, simplement grillée et accompagnée d’une tomate coeur de boeuf mi-cuite par dessus. Sincèrement, on aurait facilement pu confondre avec un Pomerol de grand prix.

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Commentaires: 3
  • #1

    EmbusCad (lundi, 25 juillet 2011 17:37)

    Heureusement que pour distinguer un Bordeaux standardisé d'un autre il y a l'étiquette...ça évite bien des confusions ;-)

  • #2

    Luc Charlier (lundi, 25 juillet 2011 17:58)

    You’ve got a point, Sylvie. Toutefois, sur ce genre de sols, avec ce genre de pente (et le Fronsadais est mieux ... loti, allais-je dire, que le reste de la région) et avec des cépages identiques, on ne doit pas attendre des distinctions énormes entre les vins, quoique le marketing séculaire de l’Aquitaine ait pu répandre comme « tradition de terroirs » et autour de « la terre que la terre entière nous envie ». Je voulais simplement insister sur le plaisir que j’ai éprouvé à cette bouteille et montrer qu’un « petit » Fronsac (mais dans les mains d’un très bon vigneron doublé d’un viticulteur attentif à sa vigne et à la nature) en imposait autant qu’une appellation autrement prestigeuse, peut-être LA plus prestigieuse de France, aux propriétés de taille similaire. Et, je le répète, le KIMAPLU vous raconte à chaque fois un plaisir de boire du bon vin, mon « Wine without Frontiers, Piss-up without Tears ».

  • #3

    Malec (samedi, 14 juillet 2012 11:03)

    THX for info