VINI, BIRRE, RIBELLI: LE DEBRIEFING 




J'ai répondu à la proposition

de Patrick Böttcher et ai,

pour la première fois

de ma vie, participé à un

"salon du vin"

en tant qu'exposant.






Cela a confirmé mes suppositions, et renforcé mes expériences semblables (non identiques). En effet, j'ai déjà souvent présenté mes vins à un public nombreux et disparate. En résumé: il est intéressant de pouvoir expliquer directement aux gens ce qu'on fait et comment on pratique. On crée un certain nombre de contacts. A tire personnel - mais d'autres sont très capables d'y arriver - je ne VENDS néanmoins pas une seule bouteille sur place. Personne ne m'en demande, personne ne s'enquiert du prix et je ne saurais comment distribuer la marchandise ou gérer ma caisse de toute façon. "Non licet omnibus distribuere pinardum."


Au niveau des découvertes, je dois citer en premier lieu mes voisins de table de présentation: les Brasseurs de Franche Montagne, ou encore BFM. Je suis arrivé épuisé au salon dimanche dernier, il y avait un monde fou et eux ont reçu des centaines de visiteurs, mais je devrais dire de "buveurs", durant toute la journée. "Ma" zone a été envahie du matin au soir, ne laissant que peu de visibilité à la Coume Majou. Mais tout cela s'est déroulé dans la bonne humeur, même si un léger "sans gêne" habitait parfois leurs clients. Le VC que je suis n'en a toutefois pas pris ombrage. Je n'ai pas retenu les prénoms des deux "jeunes" qui tenaient le stand, à l'ouest que j'étais, mais suis admiratif devant leur gentillesse, leur sens commercial, leur endurance et leur enthousiasme. Je m'en veux un peu de n'avoir pas pu lier plus ample connaissance, mais ils ont été "la tête dans le brassin" toute la journée, tandis que moi j'arrivais à grand peine à répondre aux demandes de mes visiteurs, pourtant infiniment moins nombreux. Et ils ont vendus des dizaines de bouteilles (pas des "bacs") tout en rendant la monnaie. Chapeau bas. Toutefois, j'ai bu deux de leurs cuvées: une bière d'orge de haute fermentation dont une petite moitié a séjourné quatre mois dans d'anciennes barriques de vin rouge, et la même mais élevée un an dans 100 % de fûts de vin. Magnifiques boissons dans les deux cas: la première, proche de l'Orval ou de la "lager" - bizarrement - d'Armand de chez Drie Fonteinen, avec un fort accent de levures; la deuxième, presque syrupeuse et aux arômes cerisés. Highly recommended


Ma deuxième "trouvaille" fut la rencontre avec Olivier Paul-Morandini, un zigoto au parcours aussi particulier que le mien qui fait pousser du sangiovese - mais pas que - en Toscane. Normal, me direz-vous. Pourtant, à l'heure où tant de domaines se sont tournés vers les cépages "internationaux" - il faut lire "bordelais" - par facilité commerciale, sa démarche m'a plu. Et ses vins sont bons, très bons. Il a des amis sur les contreforts du Larzac et viendra me rendre visite à l'occasion. On en reparlera.


Je consacrerai une chronique entière à "Donna Elisabetta", un des vrais monstres sacrés de la viticulture transalpine. Respect.


J'en profite pour remercier Jean-François Basin et Chantal Samson de leur soutien et de leur présence. Qu'ils sachent que j'ai multiplié les contacts. 


Enfin, la soirée d'adieu, snif-snif, m'a vu passer beaucoup de temps aux côtés de Philippe, du restaurant Orphyse Chaussette dans le quartier du Sablon. L'homme de Baixas et moi nous connaissions bien sûr, mais on s'est découvert bon nombre de points communs supplémentaires, dont une certaine distanciation par rapport au bling-bling du "Horeca-business" qui prévaut dans l'air du temps. 


Enfin, à tout signore tout onore: encore mille fois bravo,

bravissimo, à Patrick B. 





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