C’EST POUR CELA QUE J’EXERCE CE MÉTIER

Évelyne Deroche, Olivier Piau et la Civale
Évelyne Deroche, Olivier Piau et la Civale

 

 

 

 

 

Des anecdotes,

une belle rencontre,

de jolies assiettes goûteuses,

une carte des vins

comme on en voit peu :

on applaudit

Évelyne Deroche

et

Olivier Piau.

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous connaissez mon goût pour les anecdotes. Je vous en offre deux pour le prix d’une. A trois reprises au moins, revenant du Gard ou bien de beaucoup plus loin encore vers le Levant et le Septentrion, nous avons eu faim en nous approchant de l’agglomération bitteroise. Hélas, ce n’était jamais le bon jour : il y a même eu une occasion où Christine m’a amené jusque devant la baie vitrée du restaurant ... fermé. Au moins j’avais vu où il se trouvait.

 

Hier, n’y tenant plus, j’ai insisté pour que nous nous en allassions livrer vers Narbonne les vins mis en bouteille ce mardi. Je ne crois pas du tout à la légende qui veut qu’un vin soit systématiquement imbuvable dans les semaines qui suivent sa mise. Notre rosé est un peu mâché, c’est vrai, et sa couleur s’est un rien assombrie en passant au travers du filtre (?). Comme il n’a pas fait sa fermentation malo-lactique cette année et que son sulfitage est quasiment inexistant au moment de la mise, il a eu droit à une filtration attentive et je lui ai gardé une dose de gaz carbonique captif « dans la moyenne ». Par contre, le blanc est d’emblée délicieux. Lui « a fait la malo » alors qu’il était sur lies et nous avons décidé, Christine et moi, de ne pas le dégazer du tout. Il n’est pas perlant à proprement parler mais on sent sa vivacité en fin de dégustation.

 

Après Narbonne, c’est vers Valras-Plage que la fourgonnette nous a menés, au Delphinium. En salle, Olivier, un sexagénaire franc et sympathique, m’apprend qu’il a travaillé, alors qu’il avait tout juste 15-16 ans, à ... la Pension Fleurie de Coxyde. Ma grand-mère, qui dirigeait bénévolement mais avec grande fermeté les colonies de vacances de la commune d’Etterbeek durant les mois d’été, réservait pour le bourgmestre une chambre dans cet établissement lorsqu’il venait quelques jours « en tournée d’inspection ». Nous le saluions très poliment mais familièrement d’un « Bonjour, Mayeur ! ».  Et ma mère, la vioque de ce blog, est née au premier étage de la maison familiale, 100 mètres plus loin dans cette même rue. Je vous en ai parlé ICI. Avouez que le monde est petit.

 

C’est tout naturellement du ... dos de cabillaud que nous avons laissé préparer en cuisine, en hommage à la criée de Nieuport ou d’Ostende. Avant cela, nous nous sommes échangés nems au crabe et petits croustillants de pied de porc. Le plateau de fromage est sensationnel : presque trop abondant dans son choix mais surtout affiné à point. En outre, la chef retravaille un bleu d’Auvergne à la crême de mascarpone fourrée de noix : un délice. Même si cela doit fâcher mon diabétologue, je précise que ce sont un savarin (Baba au rhum) et des pruneaux au vin de Saint-Chinian qui ont fermé le bal.

 

Ensuite, Évelyne – qui est née à Limoges - nous a expliqué ses vues sur le métier : elles coïncident totalement avec la « cible » que Christine sélectionne. Cette « maître restaurateur » ne craint pas d’afficher la liste de ses fournisseurs, tous locaux. Elle ne travaille que le produit frais et transforme tout elle-même. Elle reconnaît humblement que « ce n’est pas forcément meilleur » - moi je crois que si, sauf petit accident occasionnel - mais qu’il faut faire la différence entre les restaurateurs, qui font la cuisine du début à la fin, et les autres établissements, qui réchauffent simplement des plats tout faits ou diluent des poudres. Nous sommes totalement sur la même longueur d’onde. Quand je vois de « grands chefs » qui arborent le logo de Royco, Liebig, Kraft ou Nestlé – j’en oublie – sur leur veste, et qui élaborent des desserts au départ de petits ramequins de café concentré en aluminium, je ressens un grand malaise !

 

 

Ne changez rien, chers amis, et maintenez cette formule gagnante : 

des produits de première qualité en quantité raisonnable,

des préparations et des cuissons justes,

une carte de vin variée et aux prix très étudiés

et une approche très spontanée du client.

Nous, on adhère totalement !

 

 

 

 

ADRESSE DU JOUR  

LE DELPHINIUM

13 Av des Elysées

34650 Valras-Plage

T° : 04.67.32.73.10

 

 

 

 

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