MON CADEAU DE NOËL

 

La plupart d’entre nous va commettre des excès de table dans les jours qui viennent.

Certains vont également

boire trop.

Voici quelques conseils de Doc Léon.

 

 

 

 

 

Tout d’abord, et je suis très sérieux : évitez les excès. Moderaçión est une prostituée, elle veut bien s’accoupler avec tout le monde. Mais elle est rare : on ne la trouve que difficilement. Et, en France, avec les 1.500 € d’amende par passe, cela risque de faire chaud du réveillon.

 

Ensuite, buvez énormément d’eau, et hautement minéralisée si possible. L’indigestion et la gueule de bois reposent bien entendu sur des effets toxiques directs liés au « trop » alimentaire et liquide, mais aussi sur des effets quasiment mécaniques ou tout au moins osmotiques. En buvant salé et abondant, dès le début et même en préambule, vous combattrez la déshydratation intra-cellulaire cérébrale, responsable en grande partie des céphalées post-libationnelles. En buvant carbonaté, vous améliorerez la neutralisation progressive du chyme et accélérerez la vidange gastrique. Bon, rien de bien neuf.

 

Par contre, ne faites pas de régime avant les fêtes, et en tout cas pas de régime qui puisse vous carencer en glutathion : le paracétamol, notre allié le plus sûr en période d’excès, peut devenir toxique dans ces cas-là. Quand j’étais petit, la faculté m’avait appris que 6 gr par jour pour un adulte constituait la dose « safe » à ne pas dépasser. Actuellement, même à des doses journalières moitié moins importantes, on rencontre des cas d’hépatite avec insuffisance hépatique pouvant être grave. Un papier intéressant et très compréhensible a été publié sur le sujet par la Revue Médicale Suisse, il y a une demi-douzaine d’années.

 

Le glutathion est synthétisé par notre organisme. Il est en fait le produit de la condensation de l’acide glutamique (et oui, les « fameux » glutamates des restaurants chinois), de la cystéine et de la glycine, des acides aminés de base. Nous le régénérons au fur et à mesure de sa consommation, mais devons pour cela disposer d’un « stock » suffisant de vitamines B, C et E, de métaux et non-métaux en quantité de traces comme le zinc et le sélénium, de co-enzymes comme l’acide α-lipoïque ... Notre alimentation « normale » en contient suffisamment mais les diètes peuvent bouleverser cet état de faits. Attention au contraire aux supplémentations que de nombreux rebouteux, évoluant dans la sphère très à la mode du « well-being » (parfois détenteurs d’un diplôme de docteur en médecine néanmoins) vont vous faire prendre. Le surdosage de ces éléments (sélénium notamment) peut engendrer des effets toxiques graves et la marge thérapeutique est ténue.

 

Enfin, ne soyez pas tentés par la prise de glutathion « tout fait » : vous enrichirez le producteur, le vendeur et le prescripteur mais son absorption par le tube digestif est déplorable et sa tolérance très variable.

 

Donc : « Qui veut réveillonner heureux ménage sa posture :

            buvez salé, carbonaté et pas de diète qui dure ! »

 

 

 

Note : l’illustration de ce billet a été « chipée » à la Newsletter de Noël de mon distributeur en région hennuyère, Gérald Servais (alias M. Langlois), qui gère avec passion Au Chai. J’espère que cele ne pose pas de problème de copyright. S’il vous manque encore une bouteille de Coume Majou, il est encore temps d’aller vous fournir chez lui (0479/58.96.36) à Castillon entre Charleroi et Beaumont.