UN SAMEDI SOIR SUR LA TERRE

 

 

Ou bien était-ce

une autre planète ?

 

 

 

 

 

Nous sommes rentrés d’un long séjour de promotion le soir de la Saint-Nicolas. Le lendemain, j’ai eu tout juste le temps de compléter les achats de victuailles faits en route. C’est plus particulièrement chez Patrice Ey, un maraîcher bio – devenu également vigneron à ses heures – que j’ai acquis scarolle, roquette, pommes de terre Mona Lisa (succulentes par ailleurs) et des petits poireaux tendres de toute beauté.

 

Quel intérêt me direz-vous ?

Oh, c’est simple : j’avais convié quelques amis à venir fêter avec moi la visite d’une partie majeure (aux yeux de l'état civil) de la famille Niepoort.

 

Dirk avait eu la gentillesse de visiter la cave, en coup de vent, quelques mois après mes premières vendanges : je n’avais même pas encore de vin en bouteille. Je sais qu’il avait trouvé les échantillons bruts de cuve un peu « mastoc ». Même si nous communiquons de temps à autre, et malgré ses nombreuses exhortations à faire le déplacement vers Porto où le Rio Tedo, nous ne nous étions pas revus entretemps.

 

Ainsi, il profitait cette fois du meilleur prétexte qui soit pour un père (voir plus loin) pour me rendre visite, après une étape au bord du Rhône et avant une autre dans la vraie capitale de la Catalogne. En effet, j’avais croisé Daniel van der Niepoort alors qu’il devait peser entre 12 et 14 kg et mesurer environ 90 cm : je ne connais pas son percentile. A présent, c’est un homme qui revient s’installer au Portugal, définitivement, préférant le soleil atlantique aux écarts climatiques de l’hinterland du Lac de Constance. Et c’est son père qui lui sert de copilote, dans une berline qui avait appartenu à Rolf Niepoort, si j’ai bien compris, chargée à ras bord.

Les paysages catalans sont habitués à ces transhumances : retirada des républicains espagnols, erransa des séfarades, volta de notre ami portugais.

 

Je vous parlerai de cette visite en détail, car l’influence de Dirk – et de son père à travers lui car je n’ai personnellement jamais rencontré le « nez » le plus célèbre de tout le milieu du porto – est prépondérante pour les vins de la Coume Majou.

 

Mais ce soir-là, ce fut la fête du vin et le Saint-Marcellin artisanal (on y reviendra aussi), les N° 2 de Bouzigues, les légumes de toute première fraîcheur, le rôti d’autruche (un élevage isérois au départ de pondeuses ... belges), l’excellentissime tarte tatin de notre amie Isabelle et ... le fromage de la Serra da Estrela (à la cuillère) furent autant de prétextes à déguster de jolies choses. J’insiste sur le fait que nous sommes tous aller nous coucher – tard il est vrai – dans un état de conscience très correct vu que, sinon Moderación au moins sa petite soeur,

María Justa Medida, était notre invitée d’honneur.

 

Jugez-en (par ordre d’apparition):

. Cuvée Prestige (brut) de Pierson-Cuvelier

. Cuvée Majou 2008

. Cuvée William Deutz (brut) 2000

. Tabula Rasa 2011 (Dom. des Enfants)

. Le Mont 2006 demi-sec (Dom. Huet)

. Riesling 2001, Oberemmeler Hütte Auslese (Dom. von Hövel)

. Cuvée Civale 2011

. Reuilly 2011 (Dom. Sorbe)

. La Loute 2011

. Cuvée du Casot 2006

. Cuvée du Casot 2009

. Charme 2008 (Niepoort)

. Cuvée Jolo 2010

. Porto Vintage 1990 (officieux, Niepoort)

. Quinta do Passadouro 1992

. Colheita 1977 (Barros)

et quelques gouttes de vieille Bénédictine, d’Ardbeg ou de Génépi ...

for the road ou bien as a night cap.

 

Je dois à la vérité de préciser que beaucoup de flacons attendent que j’en termine le fond, que nous étions huit à table et que le crachoir ne repartit pas vide à la cuisine.

 

Si vous n’avez pas 18 ans révolus,

lisez certainement ce blog et prenez-en de la graine :

on peut aimer le bon vin,

en boire à volonté (mais sans excès)

et rester en parfaite santé.

Et merde aux sinistres tenants de l’hygiénisme !