UNE SECONDE SEMAINE CHARGÉE (II) : ON NE VOYAIT PAS GARY COOPER

La cuve de Majou quitte la Cave Gelly
La cuve de Majou quitte la Cave Gelly

« Bye Bye les rancios que j'aimais
Le pacte est terminé
Bye Bye rendez-vous à jamais
Mes marcs très bien pressés, pressés
J'allais boulevard Jean Jaurès
A la cave du quartier
J’y entrais quand je voulais
Patrick me laissait passer
On n’ voyait pas Gary Cooper
Boire un p’tit Maury ambré
C'était parfois bien la France
Mais elle est finie la séquence
Et le rideau sur Gelly est tombé ... »

 

 

Hier, je suis aller rechercher avec un peu de nostalgie la cuve qui me servait à élaborer mon Maury VDN dans les locaux de la coopérative locale,

« Les Vignerons de Maury ». J’évoquais in petto la ballade d’Eddy Mitchell. Je vous conterai une autre fois l’histoire de mon attachement à ce coin de l’Agly, pas tout à fait catalan.

 

A l’initiative du président précédent, Paul Armingaud, et sous les conseils judicieux du directeur, un grand technicien, Thierry Cazach, j’ai bénéficié pendant 5 années (2007-2011) de la possibilité de louer un emplacement dans l’immense cave Gelly – un local historique ayant vu les débuts de l’aventure coopérative mais ayant aussi hébergé les installations du géant de l’apéritif  « tonique », Byrrh.

 

Sous le regard débonnaire et railleur du « caviste » qui travaille là depuis 30 années, Patrick, j’y ai patiemment et passionnément élaboré 5 Cuvées Jolo. Cette année, le conseil d’administration m’a annoncé que ce ne serait plus possible et j’ai donc récupéré mon matériel.

 

Rassurez-vous, la Cuvée Jolo perdurera : les mêmes raisins donneront naissance dès 2014 au même vin, mais à Corneilla et en appellation Rivesaltes Grenat. Et nous avons en cave suffisamment de 2010 et de 2011 (Quintessence) pour faire la jonction.

 

Au moment de partir, je voudrais remercier tout le staff pour la sympathie dont j’ai joui pendant ces cinq années, en dépit des réticences d’un petit nombre d’irréductibles. Les plus purs staliniens n’ont pas encore réalisé que le mur de Berlin est tombé.

 

 

Ce fut pour moi une expérience inoubliable

et l’aboutissement d’un rêve d’adolescent.

Il ne faut certainement pas réaliser ses fantasmes,

mais lorsqu’on a vécu un rêve et qu’il s’achève en douceur,

comme par un petit matin de printemps,

ce n’est pas de la mélancolie qui s’installe,

mais une grande sérénité.

 

 

 

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