JE M’EN FAIS L’ÉCHO

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Patrick Fiévez

et moi

avons dormi

dans le même lit !

 

 

 

 

 

 

Au moment où le parlement français est en voie d’entériner le mariage pour tous, je me sens conforté pour faire mon coming-out.

 

En fait, aussi surprenant que puisse être cette information pour mes proches et, plus largement, pour le corps infirmier – le terme est approprié – j’avais déjà couché avec des hommes auparavant. Ainsi, en 1986, alors que j’étais interne des hôpitaux à l’AP de Paris, mon ami Ingels et son père m’avaient donné rendez-vous en Alsace pour un périple au vignoble. A ma descente du train, d’autres personnes les accompagnaient : le responsable du chai d’une grande surface belge qui se réclame d’un grand carnassier et, surtout, mon collègue néphrologue Daniel Abramowicz, devenu entretemps chef de service et professeur à l’université de Bruxelles.

 

Arrivés à l’hôtel, un superbe établissement appartenant à la chaîne des Relais du Silence, tenu par une légende de l’hôtellerie vosgienne, Madame Munsch – à l’époque, les tarifs étaient différents et l’état de ma bourse aussi – celle-ci nous apprit qu’une de nos chambres était prise par un « Monseigneur », un prélat canadien assistant à une réunion épiscopale dans le hameau voisin, lieu de pélerinage assez couru. Monsieur Ingels père ne s’accommoda pas de ce contretemps mais nous finîmes par trouver un arrangement.

 

Une suite nous fût allouée à prix préférentiel, où je pus partager un lit double avec .... Daniel. J’ai très mal dormi : il bouge tout le temps, possède une pilosité abondante et, surtout, part de très bonne heure faire son jogging quotidien. Exit ma première expérience.

 

Pour Patrick Fiévez, barbu devant l’éternel, la raison est tout autre. Il est un ami inconditionnel de la famille Pascal, qui créa l’excellent Domaine du Galantin sur l’appellation Bandol en 1972-3. Or, ce sont des amis à moi de très longue date aussi et ils nous arrive donc de pouvoir disposer du même gîte, lorsque celui-ci n’est pas loué aux touristes de passage. Ainsi, alors que j’apprécie beaucoup Patrick Fiévez, nous ne nous voyons pas souvent et JAMAIS à Bandol, car s’il occupe ce logement, je ne peux évidemment pas en disposer et inversément. C’est effectivement la même literie qui nous reçoit sous la couette, mais jamais ensemble.

 

Patrick est un des rares journalistes spécialisés francophones (gastro et vin), en Belgique, à avoir vécu de sa plume et à continuer de le faire, tirant ses revenus presque exclusivement des honoraires perçus pour ses reportages, articles et autres parutions. Il connaît très bien le vin. Il est parfois un peu indulgent mais sans complaisance; je pense que c’est dans sa nature : un brave type en somme.

 

Il a rapporté récemment une anecdote concernant notre domaine, qui comporte quelques petites inexactitudes de détail, mais retrace assez bien l’atmosphère des événements qu’il décrit. Il ne m’appartient pas de commenter un billet somme toute bien disposé à mon égard.

 

Eric Domb, l’administrateur délégué mais surtout l’inventeur visionnaire du

Jardin Pairi-Daiza, m’en a envoyé le texte, dont voici un extrait marquant :

 

« Les Belges, ces passionnés

 

Mais de l'histoire des Belges dans le vignoble français, il faut aussi retenir celle de passionnés qui n'avaient pas l'ambition d'une carrière à l'instar des personnalités présentées plus haut .....

 

..... Des exemples tels que ces derniers, il en existe des dizaines. Combien sont-ils? Une centaine, certainement. Il s'agit de la plus importante "délégation étrangère" dans le vignoble français.

Mais terminons avec Luc Charlier. Ce docteur, érudit en matière de vin, chroniqueur et professeur en cours du soir à l'école Ceria d'Anderlecht, quitte aussi la Belgique. Direction : le Roussillon. Il se rend acquéreur, près de Perpignan, de quelques hectares de vignes. Une misère. Un peu grande gueule, il se permet de donner des conseils aux vignerons de son village. On lui répond parfois sèchement : "Ce ne sont pas des estrangers qui vont nous apprendre à faire du vin". Pour sa première récolte, Luc Charlier se voit attribuer deux étoiles au réputé Guide Hachette des vins. Le seul du village.

Patrick Fiévez - Copyright © L'Echo »

 

Par contre, c’est Gérald Servais (voir ICI) qui m’a envoyé l’illustration de ce billet.

 

 

Conclusion (au choix) :

« On n’est riche que de ses amis » ou bien

« I’ll get by with a little help from my friends ! »

 

 

 

 

 

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Commentaires: 7
  • #1

    Michel Smith (mercredi, 13 février 2013 13:57)

    Pas mal comme chute... Je ne parlais pas du lit, mais du papier. De l'article si tu préfères. Non pas le tien, l'autre.

  • #2

    Luc Charlier (mercredi, 13 février 2013 19:24)

    Par un autre canal m’est parvenu une réponse d’un des protagonistes - et quel protagoniste ! – de ma petite aventure. Je vous la transmets fidèlement.
    Message:

    Bonjour Luc,

    Bravo pour ton site et tes vins, que Michel m'a fait goûter.
    C'est bien que l'un de nous se souvienne de cette nuit torride que nous avons passée ensemble.
    Bonne suite,

    D ....

  • #3

    Jacqueline Wautier (mardi, 19 février 2013 12:43)

    La vie est étrange, qui mêle les fils du hasard en liens, et hyperliens, virtuels et mnésiques… Je cherchais «cellules souches » (car je suis aujourd’hui spécialisée dans les problèmes, promesses et possibles associés aux biotechnologies -biomédecine et autre anthropotechnie) et, de digressions en digressions, suis tombée (le séant par terre) sur l’association « néphro-vigneron »… Pour y reconnaître un nom et un visage d’un autre monde… Mon nom ne vous dira rien, sans aucun doute (un indice tout de même : "Brugmann, service de Max Dratwa, +/- 1985…"), mais nous parlions « philo », quelquefois… Bref, la surprise est de taille et l’envie m’a pris de vous saluer d’un petit clin d’œil cordial !
    PS : j’en parlerai à D…, reste à savoir par quel angle l’aborder : le sommeil agité, la pilosité ou le jogging matinal (en consultation « greffe », la chose est délicate, n’est-ce pas… ;-)
    « Bon vin » à vous,
    Jacqueline Wautier (aujourd’hui docteure en Histoire, Ethique et Philosophie des Sciences et Techniques biomédicales).

  • #4

    Luc Charlier (mardi, 19 février 2013 15:09)

    @ Jacqueline : nous avons pu reprendre contact grâce à ce blog ... de manière surprenante. J’ai préféré laisser nos commentaires « d’anciens combattants » en marge de ce media récréatif. Vous faisiez allusion aux conditions parfois difficile dans lesquelles nous exercions à l’époque, mais tout le monde faisait de son mieux autour du Dr Dratwa et cela marchait plutôt bien. Je suis très heureux d’apprendre que pour vous la situation a évolué de manière favorable, puisque vous rendez visite à D... de temps à autre.
    Remettez-lui mon bonjour .... avec philosophie.

  • #5

    Luc Charlier (mardi, 19 février 2013 15:16)

    Oups, quand les conditions sont difficiles, cela mérite un "s" final. N'hésitez pas à visiter notre site, il est assez varié.
    On peut aussi nous joindre par mail: charlier.luc@wanadoo.fr ou au téléphone du domaine (0033/4.68.51.84.83)

  • #6

    Jacqueline Wautier (vendredi, 01 mars 2013 13:59)

    Je viens de parcourir le site :
    Instructif, divertissant –et diversement assaisonné, du sucré au piquant…
    Un blog tout en parfums métissés : d’ici et de « là-bas »…
    Et qui dans ses recettes tient peut-être celle du bonheur ?
    Pour le salut à D…, je n’y manquerai pas !

  • #7

    Juicers Reviews (dimanche, 14 avril 2013 22:54)

    This post was in fact just what I had been looking for!