ME GOSTO MUITO DE CARNAVAL EM TRILLACABANA

Et on ne touche à rien !
Et on ne touche à rien !

 

 

Quelle journée que ce

samedi 21 juillet au plus profond du Fenouillèdes ! C’est la

 « Fête des Vieux Cépages"

de Trilla.

 

Il faudrait que je vous relate cela par le détail, et non en quatre lettres, comme jadis le bon Nabuchodonosor,

roi de Babylone.

 

 

 

 

 

 

Tout commence sur le parking de Corneilla, vers 8 h 45’. La Civale ne remet pas la main sur des cartes de géographie qui vont à coup sûr nous indiquer le chemin – nous y sommes déjà allés deux fois, notez bien. En outre, la fourgonnette renâcle au démarrage : fumée blanche, bruits de distribution, hésitations ... le train-train habituel.

 

Arrivée sans encombre et installation dans la salle de la mairie, récemment équipée de la climatisation : de belles nappes en papier blanc ornent les tables rangées le long des parois, chacune pourvue de son crachoir, d’une chaise et d’une comporte remplie d’eau fraîche; les pains de glace ne vont pas tarder.

 

Une place de rêve m’attend : à côté de Brigitte Verdaguer (Dom. de Rancy, voir ICI) et de son « adjoint » Jean-Hubert, qui fera de brèves apparitions sur son stand, entre les cigarillos et les barquettes de frites qu’il va chercher au marché artisanal installé dans le petit village pour l’occasion. Nous n’en verrons malheureusement rien.

 

Jolie affluence le matin et petit break bienvenu : trois cariocas précèdent la batucada et les sifflets à roulette. Et vas-y que je me déhanche, et vas-y que je roule des fesses. Michel Smith ne se tient plus, il mitraille – de son zoom je vous rassure – les callipyges et nous a promis de révéler son butin sur le Blog des 5 du vins. Christine prend quelques clichés – de face – d’une de ces demoiselles qui m’explique les rudiments de son art, avec nos bouteilles à l’avant-plan. Ah, que j’aime ta couleur café !

 

Nous reprenons le cours des choses sérieuses et Pierre Torrès fait son apparition. Je n’ai pu assister à la vidéo-conférence qu’il a donnée à 16 h sur l’histoire des cépages roussillonnais, ni non plus à sa démonstration de sardantchok, clientèle oblige. Dommage.

 

Un repas convivial a ensuite réuni les vignerons, préparé avec maestria par Carrie, devenue depuis un an Madame Bühler au grand désespoir de tous les célibataires de Saint-Paul-de-Fenouillet et des alentours - sauf la soupe aux courgettes, spécialité séculaire d’André Domine. Il s’agit d’une recette hambourgeoise typique, qui associe la crème de lait volée aux vaches des Pays Baltes par le Deutschritterorden, les courgettes extorquées aux sujets de Ladislas Jagellon par les forces saxonnes et le curry ramené de Pondichéry la tamoule par les lourds « Kogge » de la Hanse après avoir arraisonné tantôt un galion ibérique, tantôt un bâtiment de la Royale. J’admets qu’il peut y avoir des incompatibilités chronologiques dans la recette telle qu’elle nous est parvenue.

 

C’est alourdie de tomates anciennes, mais néanmoins fraîches et savoureuses, de joues de porc au Banyuls (revisitées à la mode Cajun et Tex-Mex par notre marmitonne yankee) et de kilomètre aux pommes, que notre escouade a repris le chemin du dégustoir. J’en ai profité pour rendre un hommage aussi appuyé que possible – je ne suis pas « dans mon assiette » depuis quelques jours, poussée active de CMV je crois – à l’échantillonnage de carignans probables et improbables présentés bénévolement par Michel Smith, en faire-valoir de ses « petits Puch » qu’il avait sortis dans les millésimes 2010 et 2011.

 

Enfin, après une seconde évocation du Pain de Sucre et de Leblon, nos garotas de Ipanema ont abandonné la salle, laissant tout desafinado l’instrument qui s’était mis à vibrer en moi.

J’ai été rendre visite au couple Bantlin (Carolin & Nikolaus) dont on m’avait fait découvrir au Limbourg (!) les vins, élaborés dans leur cave de Fitou avec des raisins provenant de « juste par-dessus les Corbières », chez nous dans les P.O. Il s’agit du premier contact « enfantin » de la journée. Voir ICI et ICI.

 

Mais « la soirée ne faisait que commencer » à ce moment-là, pour deux cents personnes au moins, sinon plus. Un spectacle haut en couleurs sur scène, avec les Diamond Stars, et très animé à table, dans notre groupe, allait remporter le pompon. En effet, une colonie parisiano-campano-germanique (à majorité helvétique) s’est installée en bout de table, autour d’une paëlla ma foi fort bonne comme prétexte à se réunir. J’ai fait la connaissance de Marcel Bühler (voir ICI, la deuxième partie enfantine de la journée) – nous nous étions furtivement rencontrés à St Arnac quelques annés plus tôt – et nous avons pu discuter pas mal ... avant que les accents conjugués d’une adorable Suissesse de ses amies, professeur de chant possédant une voix de mezzo soprano superbe s’échappant d’une bouche à croquer, les trilles (normal dans ce village) mélangées du Forgeron et de « la Souche », les mediums rauques et spontanés de Carrie Bühler tout droit sortis de son Oregon natal aient « mis minable » tout ce qui se passait sur le podium.

Ah ça, ce ne fut pas Nini peau de chien mais plutôt New York – New York, Carmen et bien d’autres morceaux de bravoure qui firent vibrer l’air catalano-occitan et onduler le drapeau hybride voulu par Georges Frêche : senyera sanc & or et croix occitane, le tout sur fond rouge.

 

Un grand succès populaire donc et un énorme bravo à l’équipe de Trilla,

son adjointe au maire (Metge) et son compagnon (Andre) en tête !

 

 

 

 

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