UN KIFWEBE

 

 

 

 

Une courte promenade marollienne m’a emmené vers mon

« bric-à-brac »

africain favori, qui affichait :

« Springtime Sales : 50 % ».

- « Putulu emata »,

que je me suis dit,

 « sala oyo yo olingi ».

 

Et de fait, je suis ressorti plus pauvre d’une poignée d’euros

mais riche d’un très bel exemplaire – à mon avis.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il s’agit ici d’un masque appartenant à la société secrète Bwadi Bwa Kifwébé, qui inclut des magiciens aptes à manipuler les dieux : tout un programme !

Ces masques jouent un rôle dans les cérémonies initiatiques et au cours de la circoncision. On les porte également lors des funérailles ou lorsqu’il s’agit de dire le droit. Bien entendu, ils effraient les ennemis au combat.

Dans leur version « femelle », ils forment un symbole de fertilité. Ils ne possèdent alors pas de crête (comme l’exemplaire que je vous montre ?)

 

On les reconnaît au nez allongé, à la bouche rectangulaire avec un orifice en forme de « diabolo » et aux scarifications axiales. Parfois on utilise des pigments, et du kaolin autour des yeux, comme c’est le cas ici.

 

Typiques de la tribu des Songyé, ils proviennent du sud-est du Congo, dans le Haut-Lualaba. Arrivés là au XVème siècle, cette peuplade donnera ensuite naissance à l’ethnie Luba. Ses membres constituent actuellement un quart de la population de la République Démocratique du Congo (au Kasai et au Katanga principalement). Ils sont nombreux à Kin aussi. On en trouve un petit nombre en Angola.

 

 

Tokomi mbala sima !

 

 

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