LE MOURVÈDRE, ENFIN !

Ceux qui me connaissent un peu savent mon attachement au pays du Bandol, à ses vins et à ses gens. Or, bizarrement, je n’exploite aucune parcelle de mourvèdre.

Pourtant c’est un des cépages principaux de notre appellation, et le meilleur vin de tous les P.O., à mon goût personnel (voir ICI), en contient une majorité. Il naît d’ailleurs sur un sol non pas identique, mais similaire à celui que vous fait découvrir la photo.

Il y a un mois, mon collaborateur me signale qu’un de ses amis ne souhaite plus entretenir une parcelle de mourvèdre à la limite entre Estagel et Tautavel, non loin d’une vigne à lui et à proximité de notre base de départ.

Je suis allé la voir ce matin et .... je vais la tailler au week-end. Je signerai le compromis de fermage dès mon retour de Belgique.

Il s’agit d’une quarantaine d’ares, je crois, en pente douce mais malheureusement légèrement ravinée par les pluies de l’hiver dernier. Le sol est argilo-calcaire, légèrement marneux aussi et contient beaucoup de gros cailloux blancs, très friables. Les « passages » pour le tracteur sont inexistants, mais tous les abords sont accessibles et la vigne est plantée à 2,50 m. En arrachant quelques souches en périférie et en effectuant quelques petites marches-arrière, on devrait s’en sortir pour cette année. Un petit coup de machine à dos « à trois feuilles », la boîte à soufre et puis la turbine dès qu’il fait assez chaud, cela passera.

La vigne a été laissée en semi-abandon l’an passé, il faudra donc un petit effort pour limiter les mauvaises herbes, et bien surveiller pour l’oïdium. Mais elle a été vendangée et le nombre de sarments n’est pas exagéré. Ils montent bien droit vers le ciel, en bon petit mourvèdre « à port érigé » qu’ils sont.

Vers le mois d’août, je déciderai si on élabore du rosé,

pour une première année de reprise en main, ou bien si on se donne les moyens d’attendre la pleine maturité pour faire un rouge « costaud ».

Je suis tout excité à cette idée.